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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: La naissance et l'éducation de Bacchus
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0371

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DE l'.ACCIIUS.

zer (1), paraît avoir préexisté, dans celle localité, même avant
l'introduction dans la Crète du culte de Zeus enfant, apporté
de Phénicie aussi bien que^elui de Dodone. Naxos, île par-
ticulièrement consacrée à Baccbus, est aussi le lieu de l'édu-
cation de Jupiter (2) et du fds de Sémélé (3). Dans la Nouvelle
Galerie mythologique publiée dans le Trésor de numismatique
et de glyptique (4) , on a tâché de démontrer quelles raisons
avaient engagé les Grecs à placer Jupiter enfant au milieu des
sept étoiles de la grande Ourse (septem Triones). Le dieu prend
naissance au milieu des frimas et des pluies ; de là le sur-
nom d'iv/iç ou féTioçattribuéàBacchus età Jupiter(j). Sonédu-
cation est confiée aux nymphes de l'humidité, aux pluvieuses
Hyades (6) ; c'est donc sous l'influence de l'humidité que le
jeune dieu naît et avance en âge, mais c'est aussi par le même
principe de l'humidité qu'il doit périr. Si d'un côté Sé-
mélé, sa mère, porte l'épithète d'humide (fvi) (7) ; si celle-ci
se confond avec Thyoné (8), la Terre; de l'autre , Hyas, cité
comme frère des Hyades (9), et qui au fond n'est autre que
Dionysus fr,? lui-même, est tué par un sanglier (ùç) (10).
Ce jeu de mots se produit à chaque instant dans les récits
mythologiques. Ainsi, chez les Latins les Hyades sont sou-

(1) Symbolique, tom. TI, p. i>57 et 338, traduct. de M. Guigniatit.

(2) Hygin. Astron., II, 16.

(3) Diodor. Sicul. V, 32.

(4) P. 23.

(SJ Hesych. v. r'yjç et ïVjç ; Etym. M. v. ï^ç; Suid. v.r^\ Plutarcb., de
hid. (t Osirid., t. VII, p. 458 , Reiske; Paus. 11 , 10, 7 ; IX, 39 , 5.

(6) Homer., Itiad.2, 486; Ovid. Fasl. V. , 167; \irg. JEn. I, 744; Horat. I,
Od. 3, 14.

(7) Hesych. v. Yn, :n Ssful-zî, àrco rîiç «ieo;. Cf. Suid. v. y'yi; et Etvm. M. v. Y-nç.
La forme 0và; ou ©via?, nom attribué aux bacchantes, mérite d'être rapprochée de la
forme fm Lycophr. Cassandr. 143, 508 ; Ovid. Fast., VI, fcfjj Catull., LXIV, 391.

(8) Diodor. Sicul. III, 62; Hesych.?). Guwvvj, le^cU; Schol. ad Pindar. Pytli. III,
177; Schol. ad Apoll. Rhod. Argon. I, 636.

(9) Ovid. Fast., V, 181; Hygin. Fab. 192; Astron. II, 21. Quand Hyas est le
père des Hyades (Hygin. Astron. II , 21), il répond au Jupiter Hyctius, père de
Bacchus y'yiç.

(10) Hygin. Fab. 192.
 
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