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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: La naissance et l'éducation de Bacchus
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0372

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362 XVI. NAISSANCK tT ÉDUCATION

vent appelées Suculœ (1) , et par la même raison les étoiles
de la grande Ourse deviennent apjcxoi, les nourrices de Jupiter
changées en ourses (2).

Mais outre le nom d'Yïjç, Dionysus porte l'épithète d'Euaç.,
E'jtoç ou Evan (3), d'où viennent les acclamations bachiques
Evan, Evohe. Près de Messène, dit Pausanias (4), est le mont
Eùav, ainsi nommé de l'acclamation bachique Eùov, parce que
ce fut en cet endroit que Bacchus et les femmes qui le sui-
vaient firent entendre pour la première fois ces cris bachiques.

Nous avons vu naître le jeune dieu au milieu des pluies,
comme le soleil, qui à la fin de chaque année recommence
sa course au solstice d'hiver, ou qui, à l'aube du jour, semble
naître des flots de la mer dans lesquels il a été submergé la
veille; mais suivant le récit ordinaire, c'est au milieu des fou-
dres et des éclairs qui ont consumé Sémélé que Jupiter re-
tire son fils du sein de sa mère. Par la forme Euaç on arrive
au verbe e'j'co ou eiïco qui signifie brider (5). rivas, symbole du
soleil jeune, peut-être noyé, comme Phaëthon précipité dans
les flots de l'Éridan ; sa mort peut-être occasionnée par un

(1) Aul. Gell. Noct. Alt. XIII, 9; Hygin. Fab. 192. Cf. Theon. ad Ara!.
Diosem. 536.

(2) Theon. ad Arat. Phœnom. 43; Scho!. ad Apol!. Rhorl. Argon. I, 9<5I.

(3) Hesych. v. Eva;, Aiovutroç. Cf. Serv. ad Virg. /En. VI, 817; Ovid. Mêlani.
IV, 13; Lucret. deRer. Nat. V. 742; Eustalh. ad Dionys. Perieg., 704; Plutarch.
de Inser. Detph., t. VJI, p. 828 , Reiske.

(4) IV, 31, 4.

(s) Hesych. v. Evu , xac'w , yXdyiÇo» Sur un vase qui se trouve dans le recueil de
M. Dubois Maisonneuve (Introduct. à l'étude des vases, pl. xlvji , 1 ) , on voit
Dionysus imberbe et une nymphe ; près d'eux on lit ©va-at Evto (sic). C'est ainsi que
Thyoné est aussi une déesse brûlante. Schol. ad Pindar. Pyth. ni, 177. Un vase de
Ruvo (Bull, de l'Inst. arch. 1856, p. 122) représente au premier rang Atovuuoç cou-
ché sur une cliné et Oirwpa qui lui verse à boire ; aux pieds de Dionysus est assis
I//.£poç. En arrière de Bacchus est débout sa mère Qvuvy; (cf. IÔuwvvj sur un vase,
décrit dans mon Cal. d'une coll. de vases trouvés en Etrurie, n° 43); à côté de
Thyoné ést IIoGoç, tenant une grappe de raisin; près d'Himeros sont Epwç et une
bacchante, tenant le thyrse et qui porte le nom d'Eva, nom d'autant plus curieux
que c'est la forme féminine d'Evotç. Cf. Evctor/jp s surnom de Bacchus. Suid. sub
verbo ; Anlhol. Palat, VI, 134.
 
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