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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, Jean Joseph Antoine Marie de: La naissance et l'éducation de Bacchus
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0373

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de BACcnus. 363

sanglier, un serpent (1) et même un lion (2), symbole ordi-
naire du principe igné (3). Le dieu noyé dans les flots, au
terme de sa course, rentre dans le feu intérieur qui l'absorbe,
où il retrouve de nouvelles forces, et d'où il renaît. Au lever
du soleil, le ciel paraît embrasé, tandis que l'astre est encore
plongé dans les flots. Le même phénomène a lieu, lors du
coucher, avant que le soleil ne descende sous l'horizon. L'eau
et le feu jouent donc un rôle à peu près égal au moment de
la naissance ou de l'apparition , et à l'instant de la mort, in-
stant auquel l'astre disparaît dans les flots de l'Océan. Ces
idées de jour et de nuit, de vie et de mort, sont constam-
ment liées au retour successif des saisons , l'hiver étant le
symbole de la mort et le printemps une image de rajeunis-
sement et de retour à la vie. Mais ces attributions du san-
glier au principe humide et du lion au principe igné, ne
sont pas tellement rigoureuses, que, dans les mythes, il
n'y ait quelquefois échange entre ces symboles; c'est ainsi
que nous rencontrons la laie Phaea (4) (de tpouvta,, <paco,
briller), symbole lumineux; d'un autre côté, nous voyons
les sources jaillir de têtes de lion sur mainte peinture de vase,
et sur les médailles de Vélia, le lion, comme habitant des
marais, est le symbole de l'humidité (5). Aux sources du fleuve

(1) Hygin. Fab. î92; Eustath. ad Itiad. S, p. HSS ; Ovid. Fast. V, 178; Procl.
ad Hesipd. Op. et Die.*., 332.

(2) Hygin. /. cit.

(3) jElian. de Anim. XII, 7.

(4) Plutarch. in Thes. 9.

(o) Etym. M. i>. EXeivtwiS} ° X/uv-, irapà to t\oç , oTt Trpo Toû xarao-Ttpto'/j.oû t'y
Tktetv IvVjiovTo. Le nom même de la ville de Vélia , Yi\-n , sur les médailles, rappelle
la racine vu et sa situation au milieu des marais. (Dionys. Halicarn. I, 20; Slrab.
VI, p. 252 ; Serv. ad Virg. /En. VI, 359 ; cf. Raoul-Rochette, Histoire des colo-
nies grecques, t. III, p. 424 et suiv. ). Hélène, qui porte le nom de Jieovnj f Ptolem.
Hephaest. IV, p. 318, Gale) , naît au milieu des marais (Etym. M. v. Èlévn, -n

wpoïç.......izupk to Iv êXet y£yEVY)<rôai), circonstance qui ne doit pas surprendre,

parce qu'elle est fille d'un cygne. Le lion est un symbole qui accompagne souvent
Hélène sur les monuments. Cf. mon Cat. Durand, n° 573, note 1.
 
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