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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Monnaies incuses de la Grande Grèce
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0387

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DE LA GRANDE GRECE. 377

des anciens, qu'elle reçut le nom de Pœon(l), médecin des
dieux(2). LaPaeonie, célèbre par cette plante et par d'autres
végétaux précieux pour la thérapeutique (3) , me paraît avoir
dû frapper la médaille qui nous occupe ; son voisinage avec la
Tbrace et la Macédoine explique suffisamment le style de sa
fabrique.

Il est encore curieux de la rapprocher d'un didrachme incer-
tain de l'Asie Mineure. D'un côté, le dieu Ormuzd y est repré-
senté nu et barbu. La partie inférieure de son corps se ter-
mine en colombe aux ailes étendues. De la main droite, il
tient une couronne ; de la gauche, la fleur de Hom, plante di-
vine, rejeton de l'arbre de vie dans la mythologie persane (i).
Au revers, se trouve une légende orientale, et Jupiter, debout,
couvert d'un ample manteau, portant sur sa main droite un
aigle effacé , tandis que de la main gauche il s'appuie sur son
sceptre. Le travail de cette pièce est purement grec ; elle rap-
pelle les monnaies attribuées à Nagidus.

Si, pour la plante que tient l'Apollon Tarentin, j'ai choisi
le nom d'hyacinthe, c'est que le graveur parait avoir eu en
vue une fleur de cette famille (5), et que, pour Tarentc où
existait un monument appelé le tombeau d'Hyacinthe (G),
une telle déduction m'a paru la plus naturelle. Nous verrons
la même fleur aux mains d'un éphèbe porté par l'Apollon de

(1) Pacon était le surnom d'Apollon, dieu de la médecine. Eustalh., ad Iliad.,
lib, i, v. 473.

(2) Hom... Iliad., lib. v,v. 401 (t 899.

(ô) Virg., Mneld., lib. vu, v. 7G9 ; cf. Joann. Bod. a Stapel, Comment, ad
Theoplirast., lib. îx, c. 9.

(4) Plutarch,, de Isid.et Oslr., p.6B9, ed, Henric. Steph., i;;72. Cf. Ker Porter,
Travels In Georgia, Persia, etc. T.I, pl. 48 et SO.

(g) Le Satyrion est d'une forme bien différente de l'iris hyacinthe ou du nar-
cisse. Il a bien sis pétales, mais l'un d'eux est très différent des avitres ; il est pro-
longé à sa base en deux éperons ou cornes; d'ailleurs ses fleurs font disposées en
épis terminal, tandis que l'iris et le narcisse n'ont qu'une seule fleur à l'extrémité do
la tige ; malgré l'exiguïté que la proportion assignait à la fleur dans la main d'Apol-
lon , le graveur aurait pu caractériser l'orchis dont parle M. Millier, et l'aurait fuit
certainement en gravant l'épi du satyrion au lieu d'une seule corolle détachée.

(G) Polyb., lib. vin, c. 23.
 
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