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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Monnaies incuses de la Grande Grèce
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0390

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380 XVII. MONNAIES INCUSES

sauvé par un dauphin (I) ; c'est la copie de la fable d'Icadius
et d'Arion. Ce dernier, poëte chéri des dieux, est précipité
dans la mer par les navigateurs qui le conduisaient à Tarente;
un dauphin le reçoit et va le déposer au cap Ténare en Laconie.
Line effigie de bronze, une inscription et un hymne attribué
au chantre argonautique consacrent un événement si merveil-
leux (:>).

Tares ou Taras, comme Hyacinthe, avait un monument fu-
néraire en Iapygie; les Parthéniens lurent son épitaphe et
donnèrent son nom à la ville qu'ils bâtirent (3).

Après celte série de personnages mythologiques qui se re-
flètent successivement depuis Apollon jusqu'à de simples
mortels, paraît Phalanthe ou Philanlhos (4) qui réunit encore
les mêmes caractères sacrés.

Aucun archéologue n'ignore à quel étrange respect pour
leur serment les Lacédémoniens durent attribuer la nou-
velle génération élevée à Sparte pendant l'absence des guer-
riers occupés à la guerre de Messénie ; le conseil d'Aracus,
adopté par ses compagnons, fut cause que les Parthéniens,
fruit d'unions illégitimes, eurent cependant, au sein de la ré-
publique, une attitude en quelque sorte légale et garantie
par l'assentiment passé de ceux dont ils ne pouvaient récla-
mer que les droits d'une parenté indirecte et importune.
Haïs de ceux même qui avaient consenti à leur existence, flé-
tris de surnoms odieux, les Parthéniens ou Epeunactes, pour
échapper à un funeste avenir comme à la persécution dont
ils étaient l'objet, voulurent recourir à la violence, et prenant
pour chef de leur conjuration Phalanthe, fils d'Aracus et hui-
tième descendant d'ilercule, ils jurèrent d'abolir le pouvoir

(1) Prob. et Pompon. Sab., (oc. supr.

(2) Herodot., lib. i, c. 24. Pausan. , lib. m, c. 23, § 5. iElian. , de Nat. anim.,
lib. xii , c, 45. Arion était de Methymna ; plusieurs médailles de bronze impériales
de cette ville offrent son image sur le dauphin avec ou sans la lyre.

(5) Serv. ad Mneld., lib. m , v. SSi.

(4) La variante du nom mérile d'être observée et en rend la signification plus im-
portante encore ; Eustalh. ad Dionys. Perieg., v. 37G , ô77.
 
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