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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Monnaies incuses de la Grande Grèce
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0393

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DE LA GRANDE GRECE.

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le Spartiate (l) , et avec la Diane /Eginea venue de Crète (2).
Le symbole du dauphin, commun à Icadius, à Gastalius, au
poète Arion, à Phalantlie, à Taras et à l'Apollon Delphinien,
sert de lien et de type mythologique. Le Taras Lacédémonien
et fils d'Hercule n'est probablement que Phalanthe méta-
morphosé en héros indigène, et il n'est pas surprenant de voir
une telle confusion, puisqu'elle est expliquée par une simili-
tude de culte chez les possesseurs successifs de Tarenle. Se-
rait-il téméraire d'affirmer que, sur un beau statère d'or ta-
rent m où l'on voit d'un côté la tête d'Hercule, la figure du
revers montre Taras-Phalantbe, coiffé du bonnet defourrure cé-
lèbre depuis les fêtes d'Amyclées, et guidant, le trident à la
main, un bige lancé au galop (3) ?

Telles sont les observations que j'ai cru pouvoir réunir sur
les types incus de Tarente; ces médailles sont rares et d'un
travail très archaïque; elles paraissent dater de l'époque py-
thagoricienne. Sous l'influence du grand philosophe samien,
les Tarentins, rarement en paix avec leurs voisins, purent
adhérer à l'alliance italiote, dont les autres médailles incuses
sont les témoins, à défaut des traditions ensevelies dans
l'oubli.

MÉTAPOINTE.

Dans un ouvrage particulier sur l'histoire et la numisma-
tique de Métaponte (4), j'avais négligé de citer une tradition
très antique relative aux premiers habitants de cette ville dont

(1) Apollod., lib. iii , cap. 15 , § 8.

(2) Voy. le Mémoire de M. de Witle sur Diane iEginea, Annal, dell' Inst. di
corr. arch., t. II, p. 176 et seq.

(3) Collection de M. Dupré à Paris. La figure conduisant le char est mâle , juvé-
nile et nue; le bonnet a la forme phrygienne. Il rappelle celui que porte Pclops prêt
à lutter dans l'hippodrome avec Œnomaùs. Le nom même de Neptune Taraxippus
à Olympie semble , par l'analogie de son premier membre avec le mot Taras, éta-
blir une nouvelle liaison entre le héros et Neptune. On doit se souvenir encore que.
les eaux du Crathis avaient la faculté de rendre les chevaux ombrageux; celles du
Taras jouissaient peut-être d'une propriété pareille.

(4) Métaponte. — 1833',
 
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