Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]: Nouvelles annales (1.1836)

DE LA GRANDE GRECE. 389

pie une image d'Endymion sans cloute parce que ce roi d'É-
lide était père de l'ancien Epéus qui régna immédiatement
après lui (1). Diomède jouissait aussi à Métaponte des hon-
neurs divins ; il était associé aux Dioscures ( 2).

J'ai déjà exposé dans un autre ouvrage mes conjectures au
sujet de l'influence exercée par les Pythagoriciens sur le culte
monétaire de Métaponte, où Pythagore vint chercher un der-
nier asile contre la rage meurtrière de ses ennemis; je me
contenterai de citer ici trois médailles dont le douhle type
permet de déterminer avec quelque certitude l'époque où le
système des coins en relief et en creux domina dans la grande
Grèce. Ce sont trois didrachmes siciliens surfrappés à Méta-
ponte. L'un appartient à Syracuse, le relief primitif est encore
très visible et on y reconnaîtla médaille décrite par Combe (3) ;
c'est-à-dire une tête de femme diadémée, entourée de quatre
dauphins avec la légende 2YPAK02ION. Au revers on aper-
çoit les vestiges du cavalier nu, couronné par une victoire
qui le suit en volant: le dragon marin de l'exergue a disparu
sous la pression du dernier coin.

On trouve également dans Combe la description d'une mé-
daille de Gélas surfrappée à Métaponte comme la précé-
dente (4). Le type rebattu était le taureau à face humaine

puisque, loin de garder le silence, la déesse parla elle-même à Epéus, auquel elle
apparut en songe [Auct. de adm. auscull. , lcc, supr.); si, au contraire, on admet
que Lycophron donnait, par anticipation , une telle épitliète à la Minerve de Siris ,
on aura l'avantage de comprendre, d'abord, le terme dont le poëte fait usage, et,
en second lieu, l'étrange confusion de Métaponte avec Siris, commise par Éiienne
de Byzance, v. MsTairovriov i et par Eustalhe ad Dionys. Pdrieg. , v. 3G8. Le texte
même du faux Arislote déjà cité, prouve que le temple de Minerve était à quelque
distance de Métaponte et non dans ton enceinte,
(s) Pausan., lib. vi, c. 19, § 8.

(2) Schol. ad Pind. Nom. , od. x, v. 12. Voici la description d'un didrachme
relatif au culte de ce héros. Tête barbue, casquée à droite, le casque orné de lau-
rier ; derrière, AI. b). META Epi ; au-dessous de la feuilie le triskèle ; dessous $1.
Mionnet., Desc. des Mèd. gr. , suppl. , 1.1, p. 301, n° 681.

(3) Comb., Fet. pop. et rcg. num. , p. 77, n° 14. Torremuzza, tab. lxxviu,
Gg. 2.

(5) Comb., Fet. pop, et reg. Num., p. 6a, n° 3.