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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Monnaies incuses de la Grande Grèce
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0402

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392

XVII. MONNAIES INCUSES

SIRTS.

Sur la limite de l'OEnotrie et de l'Iapygie était bâtie la
\ille de Siris dont l'histoire exige une étude attentive avant
J'en pouvoir bien fixer la chronologie. Elle remonte jus-
qu'aux temps antérieurs à la colonisation arcadique. Siris,
lille de Morgès et femme de Scinclus, héros ignoré, donna son
nom à un fleuve et à la ville que les Chônes, tribu pélasgique
unie aux OEnotriens, fondèrent sur ses bords (t). Ln second
fleuve, l'Aciris, coulait de l'autre côté de la même cité, de sorte
qu'elle était assise entre deux cours d'eau navigables (2).

Hercule , dont les vestiges étaient imprimés sur les rochers
de Pandosia d'Iapygie près de Siris (3), dut être honoré dans
cette dernière ville, dont les monnaies d'argent portent le tau-
reau qui rappelle à la fois Italus et Géryon (4). Plus tard,
lorsque les Thuriens et les Tarentins fondèrent Héraclée, non
loin de Siris, ils y établirent le culte monétaire d'Hercule;
enfin ce dieu y fut adoré sous le titre d'Achérontin, caractère
à la fois tellurique et infernal, en connexité avec le fleuve Aci-
ris dont le nom antique était probablement Achéron et con-
venait parfaitement à la religion des Chônes ou Chaônes,
premiers habitants de la contrée (5).

Une tradition soutenue par l'autorité de Thémistocle lui-

(1) Elym. magn. verb. Si'ptç. Tim. el Eurip. ap. Athen., lib. xn , c. 2B. Le pas-
sage d'Euripide , cité par Athénée, est tiré de la tragédie intitulée Mélanippe cap-
tive; et si on le rapproche de celui où il est question delà même héroïne à Méta-
ponte, on reconnaîtra que le poëte avait réellement en vue, dans sa Mélanippe, un
fait mythologique dont le début s'était passé dans la grande Grèce.

(2) Strab. , lib. vi, c. 1 , § 14.

(3) Attcl. de adm. auscutt. , 97, 08.

(4) On observe sur les monnaies d'argent de Siris le taureau debout et se retour-
nant comme à Sybaris. Sa queue est ornée d'un triple nœud. Sur une belle coupe
étrusque, représentant Hercule chassant les bœufs de Géryon, ce même nœud est
dessiné à l'endroit où la queue des bœufs se partage en une touffe de poil. M. de
Witte , Descr. d'une coll. de vases peints, n° 81, a négligé d'indiquer cette parti-
cularité.

(s) Romanelli, Ant. topogr., t. I. Sez, II, c. 15, S 4.
 
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