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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Monnaies incuses de la Grande Grèce
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0404

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304 XVII. MONNAIES INCUSES

la guerre contre Siris, Crotone leur déclara la guerre, et que
les Locriens épouvantés implorèrent l'assistance des Spar-
tiates (1). Or, Lacédémone n'était devenue métropole de Lo-
cres que depuis l'an 681 (2); et c'était en cette qualité seule-
ment que sa protection pouvait être invoquée. 11 en résulte
donc un parfait accord entre les principaux documents histo-
riques, surtout si l'on rejette l'inextricable commentaire de
Tzetzes, indigne d'être mis en parallèle avec de telles auto-
rités (3).

On ne peut douter d'ailleurs que Siris ne se soit bientôt re-
levée à un grand degré de splendeur, puisque le poète Archilo-
que, qui florissait vers l'ai} 640, en parle comme du pays le
plus riche et le plus heureux de la terre (4). L'opulente féli-
cité des Siritains fut contemporaine de celle qui régna à
Sybariset à Crotone (5). Damasus de Siris, fils d'Amyris, sur-
nommé le sage, se rendit à Sicyone avec le Sybarite Smin-
dyrides pour se ranger parmi les prétendants à la main d'A-
gariste fille de Clisthènes (6).

Lne flotte de Samiens allant à Sybaris, essaya de débarquer
sur le rivage de Siris, sans doute vers le temps où Anaxilas,
tyran de Pihegium, fit la conquête de Zancle en Sicile l'an

(1) Justin. , lib. xx , c. 2.

(2) Millier, Dorians , trad. angl. chronolog. labl.

(3) LeScholiaste de Lyeophron, ad y. 789 etseq., prétend que la ville de Siris fat
prise par les Troyens fugitifs assistés des Crotoniates, et leur attribue le massacre
impie dans le temple de Minerve. « Scboliastes inepti, » dit sagement Heyne ;
Opuscul., t. II, p. 256.

(4) Ap. Athen., lib. xn, c. 23.

(3) Athen., lib.xn, c. 23. Les Siritains introduisirent, dit cet auteur, l'usage
des tuniques ornées de fleurs et des ceintures magnifiques : il est attesté par les pein-
tures de vases de la Basilicate où les dieux et les rois portent des vêtements cbargés
de fleurs et d'ornements.

(6) Herodot., lib. vi, c. 126. L'an o34. Je ne sais si l'on doit considérer cet
Amyris-le-Sage comme identique avecl'Amyris dont la sagesse fut trop méconnue
par les Sybarites, lorsqu'il résolut de fuir sa patrie menacée d'une terrible catastro-
phe par les paroles de l'oracle. Se serait-il retiré à Siris, et ses prévisions auraient-
elles long-temps tardé à être justifiées? Diogen., Proverb, , cent. III, c. 26. Suidas
verb. Ap.vpiç p.ouvsTai.
 
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