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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Monnaies incuses de la Grande Grèce
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0405

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Dli LA GRANDE GllliCK. 39-5

437. Le mauvais présage offert par des perdrix qui s'envo-
lèrent avec bruit suffit, dit Ilegesander, pour forcer les Grecs
superstitieux à se retirer précipitamment (I).

La bataille de Salamine eut lieu en 480; Thémistocle,
voyant l'indécision d'Eurybiade, lui déclara que s'il refusait
de combattre en homme de cœur, les Athéniens, embarquant
leurs familles, allaient se retirer à Siris en Italie : « Cette ville
«est la notre depuis long-temps, dit-il, cl nous rappelle que
odes oracles ordonnent aux Athéniens de l'habiter (2). »

Il n'existe pas de médailles d'argent de Siris postérieures à
l'époque de Thémistocle : elles semblent môme contempo-
raines des didrachmes de S\baris dont elles suivent exacte
ment le système et le type. Seulement, leurs légendes, 2IPI-
N02 du côté en relief, et I1TEOE2 du coté en creux, indiquent
une concorde analogue à celle de Crotone avec Pandosia.
Mais Pyxus ne fut fondée par Micylhus que vers l'an 471, lors-
que le type incus des médailles italiotes devait avoir à peu
près disparu, ou s'être beaucoup éloigné de son caractère pri-
mitif. La sculpture avait fait alors de grands progrès et perdu
la sécheresse de son caractère purement archaïque. Or, les
médailles de Siris offrent l'archaïsme dans toute sa simpli-
cité, soit pour la gravure, soit pour les légendes. N'en doit-on
pas conclure que Pyxus fut seulement colonisée de nouveau
par Micythus, ou bien que les monnaies si rares de Siris au-
raient, comme celles d'Athènes, été long-temps frappées dans
un style ancien bien différent de l'art contemporain? Il me
semble que Py xus, bâtie par un prince puissant, soutenue par
l'opulence de Messana sa métropole, n'aurait pas eu besoin
de contracter une confédération avec Siris, tandis qu'avant sa
restauration elle avait quelque intérêt à se faire admettre
dans la ligue Italiote où Siris figurait elle-même sous l'in-
fluence de Crotone et de Sybaris. Ce serait donc vers l'an
520 avant notre ère que je placerais la fabrication des di-

(1) Ap. Athen., lib. xiv, c. 73.

(2) Herod., lib. ym , c. 32.

i.

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