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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Monnaies incuses de la Grande Grèce
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0431

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DE LA GïiANDE GKECE. 421

cres, tandis que Caulonia, si voisine, en avait adopté l'usage
comme toutes les villes italiotes où la doctrine pythagori-
cienne prévalut et influa sur le système politique. Nous sa-
vons en effet qu'après la révolte des Cyloniens à Crotone,
Pythagore fut accueilli favorablement à Caulonia (1).

Les Crotoniates envoyèrent une colonie habiter Caulonia,
mais on ignore le temps de son établissement ('?). Il est tou-
tefois nécessaire de le placer avant la seconde ligue italiote.
Celle-ci fut contractée par les colonies helléniques de la
grande Grèce après l'incendie des collèges pythagoriciens;
les républiques, fatiguées de leurs dissensions et des troubles
civils dont elles étaient agitées, envoyèrent demander des
lois et une constitution aux i\chéens pour en imiter le code
et la ligue défensive. Alors fut construit par les Italiotes le
templede Jupiter IJomorius ^) ; on renouvela les panégyries,
assemblées générales où se traitaient les affaires de la grande
Grèce; elles étaient autrefois tenues à Crotone (4), puis elles
furent convoquées à Héraclée, et enfin sur le territoire de Thu-
rium, près de l'Acalandrus, dans un lieu fortifié par Alexandre
le Molosse afin d'y réunir en sûreté les députés des diffé-
rents peuples alliés (6). Thurium, Crotone, Métaponte et
Caulonia, figuraient parmi les principales cités appelées aux
panégyries (6).

Caulonia produisit l'un des coureurs les plus illustres dans
la Grèce. Dicon, fils de Callibrotus, gagna dès son enfance les
palmes du stade, aux jeux py thiens, néméens et olympiques ;
il en consacra le souvenir par deux statues dédiées à Olym-

(1) Porphyr. , ibid.

(2) Etym. magn. verb. Avlwvîa. Scymn. Ch., Perieg. , v. 517.

(3) Polyb., lib. ii, p. 176, éd. Amsterd. Strab., lib. vin, c. 7 , § I. J'ignore
où ce temple élait bâli.

(4) Alhen. , lib. xn, c. 38.

(5) Strab., lib. vi, c. 3, § 4. L'Acalandrus, dont il est ici question, ne peut être
le Salandrella moderne, où furent trouvées les tables d'Héraclée. mais un autre Aca-
landrus, probablement le Cogliandrino sur les frontières de l'ancien pays du Thu-
rium. C'est un des affluents du Sinno ou Siris; il roule sous les murs de Francavilla.

(6) Polyb. toc. supr.
 
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