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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Monnaies incuses de la Grande Grèce
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0439

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DÉ LA GRANDE GRÈCE.

429

Les trois sœurs étaient adorées et invoquées par les peuples
de la Campanie dans un temple bâti sur le promontoire voi-
sin de Caprce; elles y recevaient les honneurs rendus aux
divinités supérieures (1).

Vers l'an 359 (2), Posidonia était déjà fondée par les Trézé-
niens expulsés de Sybaris; la colonie apporta avec elle, de
Trézènc, le culte de Neptune, de Sybaris, l'emblème du tau-
reau, image de Bacchus et du dieu des mers (3). Sybaris
adopta le même type, probablement pendant le séjour des
Trézéniens dans ses murs. Malgré les violences qui durent ac-
compagner leur bannissement, lesPosidoniates se considérè-
rent comme des colons de Sybaris (4) : ils repoussèrent dans
les montagnes les OEnotriens dont les champs devinrent la
possession des vainqueurs. Une ville nouvelle avec ses fortes
murailles, encore existantes aujourd'hui, s'éleva dans la plaine
du Silarus. Elle parvint promptement à une assez grande pro-
spérité pour orner son enceinte de temples magnifiques, faire
une guerre assidue avec les Phocéens de Velia (5), favoriser la

de quelque intérêt. Les rochers du golfe de Palinure, entre Posidonia et Terirïa ,
sont incrustés d'ossements fossiles que l'on a crus, sans motifs suffisants, appartenir à
notre espèce. I! est probable que des recherches bien dirigées en feraient découvrir
de nouveaux dépôts dans le voisinage de Gapri. N'est-ce point là que nous pouvons
trouver l'origine, de cette fable chantée par Homère et par Virgile sur les ossements
humains qui blanchissaient les rochers des Sirènes? Odyss., lib. xn , v. 39 à 46.
Virgil., Mneid., lib. v, v. 861 , 86ii. Komanell., Ant. top., t. ï, sect. ni,
C. 3 , S 19.

(î) Auct. do admir. auscult., § 103. Un récit singulier, transmis par Ptolémée
Héphestion, ap. Phot. bibl.,se%m. 489, nous apprend que les Sirènes survécurent à
leur chute dans la mer, et s'en vengèrent sur Tclémaque dont la mort expia la vic-
toire d'Ulysse.

(2) Époque approximative assignée à l'émigration des Phocéens à Velia et à Mas-
filja ; Hérodote fait séjourner celte colonie durant cinq ans en Sardaigne ; puis, après
un combat naval contre les Carthaginois et leurs alliés, les Phocéens se retirent à
Rhegium; ils vont ensuite fonder Velia sur la foi d'un devin posidoniate. Herodot.,
lib. i, c. 167. Strab. , lib. va, c. i, S 1. R. Rochette, Etabiiss. des colonies gr. ,
t. lll , C. 8.

(3) Hesych., -verb. TaSpo;. Hesiod., Sent. Hercul., v. 104. Voy. l'art. Sybaris.

(4) Scymn. Ch. Perie.g. , v. 243 et seq.

(5) Strab., lib. vt, c. 1, $ t.
 
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