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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Monnaies incuses de la Grande Grèce
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0445

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de la grande grece. 435

qu'elle était rebâtie lorsque fut dressée la table de Peutinger;
on la nommait alors Lavinium (1).

La numismatique de Laus ne présente qu'un faible nom-
bre de types et de modules variés. On y remarque des di-
drachmes incus avec le taureau à face humaine et barbue, se
retournant et regardant en arrière. La légende est divisée en
deux portions, dont l'une se trouve sur la face en relief, l'au-
tre sur le revers en creux AAI NO. Elle est boustrophédon et
très paléographique; le lambda est formé comme un gamma ;
Y omicron est carré; la tête du taureau divin est caractérisée
par une barbe très pointue des boucles frisées sur le front et
un gros nœud de cheveux sur le col (2).

Le symbole exprimé ici doit recevoir la même explication
que celui des médailles de Neapolis: c'est le Bacchus-IIébon-
Sosipolis, comme à Gélas, et surtout comme sur les plus an-
ciens télradrachmes deCatane, où le taureau à face humaine,
couronné par un Satyre ou par la Victoire, et s'agenouillant
au-dessus d'un grand serpent déroulé à l'exergue, rappelle la
parenté du taureau sacré avec le dragon mystique, de même
que le surnom de Dracon semble s'appliquer au taureau de
Laus.

D'autres didrachmes de Laus sont en relief des deux côtés
et montrent le taureau à face humaine, de profil. Ces mon-
naies sont empreintes d'un archaïsme dont le temps est diffi-
cile à fixer. Elles sont faiblement frappées, et battues en
facettes sur les bords (3).

Deux divisions de drachmes portent, l'une, le type ordi-
naire, et, sous le bœuf, un gland; l'autre, beaucoup plus rare,

(1) Ap. dur. , liai. Ârttiq., t. II , p. i262.

(2) Erkhel a donné à Sybaris une monnaie toute pareille, mais à légei.de efëicéc;
jusqu'à preuve du contraire, eiledoit être restituée à Laus; Syllog. I, p. 8, labL 1,
n° iO.

(3) Parmi les monnaies de cette variété, Erkhel cite une concorde de Laus avec
Po^idonia; ce serait un monument historique très important, mais l'inscription AAI,
PO . est-elle bien positive , et ne serait-ce pas AAI, MO, comme sur les didrach-
mes incus? Docl. num. vit., I. I, p. i\iA.
 
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