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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Luynes, ... de: Monnaies incuses de la Grande Grèce
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0447

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DE II A GRANDE GRECE. 13 T

En récusant une telle assertion, j'aurais désiré y substi-
tuer quelque chose de plus satisfaisant. Mais notre médaille,
malgré son authenticité indubitable, n'offre qu'un type ap-
plicable à tant de lieux, qu'il 112 peut éclairer cette question
difficile. Les trois initiales de chaque coté, dont la lecture est
si positive, ne fournissent non plus aucune certitude. Sans
douter que le didrachme ait appartenu à quelque peuple de
la grande Grèce, on ne sait auquel l'assigner, les monnaies
incuses semblant s'arrêter au golfe de Salerne et à celui de
Tarente. Dans cette immense étendue de pays, quelle ville
trouver, si l'on se limite aux noms que nous ont transmis les
anciens, et laquelle choisir si nous essayons le moyen des
conjectures? En ne jugeant que par l'analogie des types, Cu-
mes, Capoue, Arpi, viennent à notre pensée : avec Cumes se
présente Palasopolis, l'ancienne Naples, et la seconde ville à
découvrir ne peut être qu'arbitrairement fixée, peut-être
à Malventum ou Bénévent; mais c'est déjà sortir des bornes
fixées avec vraisemblance à la numismatique incuse. Ce se-
rait les franchirplus audacieusement encore, que de chercher
enApulie quelques cités obscures pour leur donner notre mé-
daille. Si nous tentons des suppositions aussi périlleuses,
mais dans les limites déterminées, est-ce à Moliternum, dont
le nom présente une terminaison osque ou Samnile, et au mo-
derne Palagiano qu'il faudrait attribuer la monnaie dont
nous sommes occupés? ces deux petites villes sont voisines de
Tarente et pouvaient être comprises dans la confédération
italiote; leur antiquité est mal démontrée. 11 reste encore,
dans la Calabro ultérieure, Palma et Molochio, bourgades ob-
scures dont les noms sont bien grecs, dans un pays célèbre
par la beauté sauvage de ses montagnes et par l'abondance des
pourceaux qu'on y élève. Mais toutes ces raisons sont insuffi-
santes aux yeux sévères de la critique : notre médaille res-
tera donc au nombre des incertaines de la grande Grèce,
jusqu'à ce qu'une nouvelle découverte vienne apporter une
légende plus complète ou un symbole plus significatif.
 
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