Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]: Nouvelles annales (1.1836)

sur. deux

b as-reliefs mitiiiu aqu ks.

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Il est juste d'ajouter que nos deux bas-reliel's offrent des
particularités qu'on n'avait encore rencontrées sur aucun
autre monument mithriaque, et qui se rattachent aux points
les plus importants et les plus difficiles de la doctrine des
mystères. Le travail lâche et incorrect de ces bas-reliefs et les
dégradations qu'ils ont éprouvées augmentent d'ailleurs beau-
coup les difficultés que présente leur explication, en laissant
souvent l'observateur dans une fâcheuse incertitude sur la
détermination précise de plusieurs des figures et des symboles
qui s'y trouvent sculptés. Lorsqu'à l'époque du concours de
1825 je présentai à l'Académie royale des Inscriptions un Mé-
moire qui embrassait la plupart des questions relatives au culte
de Mithra, je fus forcé, faute de temps et faute des documents
nécessaires, d'ajourner l'explication complète des deux compo-
sitions dont il s'agit ; et ce n'est qu'après m'être livré à de nom-
breuses recherches, à un examen approfondi de ces bas-reliefs
et à leur comparaison avec quelques autres monuments mi-
thriaques, que je crois être parvenu à les expliquer d'une
manière assez satisfaisante pour ne pas différer davantage de
soumettre mes observations au jugement des savants.

Le premier de ces monuments, celui qui, sur la planche XIII
ci-jointe, porte le n° 1, a été découvert dans la vallée du
Hatzeg, non loin des ruines de cette ancienne capitale delà
Dacie, qu'on appelait Sarmiz ou Sarmizœgethusa (1), et qui

différence qui puisse justifier l'asse:tion de M. de Ilammer. Quant au système d'ex-
plication adopté par le savant orientaliste de Vienne . j'éprouve le regret d'avoir à
dire qu'il a, de même que celui de M. de Kœppen, le double inconvénient d'être in-
complet et de reposer sur une hypothèse qui ne me semble autorisée ni par nos deux
bas-reliefs, ni par un autre bas-relief mithriaque que l'on a découvert à Mauls ou
Mauwels , dans le Tyrol; monument sur lequel M. de Hammer avait précédemment
voulu voir, comme ici, la représentation de certaines épreuves d'origine indienne.
Je persiste à croire que pour arriver à interpréter d'une manière satisfaisante ces
trois monuments, il n'est pas nécessaire de chercher des explications ailleurs que
dans les traditions qui se. rapportent à la doctrine des mystères de Mithra , dérivés
des mystères de la Vénus assyrienne ou chaldéinne.

(1) Dion Cassais ( lxviii ; Trajanus, xiv, 9; ed. Slurz) appelle la capitale
de la Dacie Z£pp.tÇ£y£9ovcrï);. — Ptolémée ( Gcogr. ni, pi 8i> ; vin, p. 229 ; ed.
fiert.) la nomme Z«pp.7£'0ouja |3a<jc),eiov, et Zapfiicroy/Oouja, to (ïua'dtiov. On trouve