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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur deux bas-reliefs mithriaques qui ont été découverts en Transylvanie, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0468

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XVIJI. MÉUOIHE

Quant au troisième tableau , il nous offre encore moins de
différences à constater que les deux précédents. La fracture
de l'angle gauche inférieur du monument ne laisse apercevoir
qu'une très petite portion de la voûte d'un seul des deux
portiques. Le char, la partie inférieure des deux personnages
que portait ce char, et les jambes de derrière des quatre che-
vaux ont complètement disparu. Celui de ces deux person-
nages qui, sur le bas-relief de Sarmizaegethusa, estvu de pro-
fil , fait face ici au spectateur. Enfin l'attitude de la figure dont
le corps est entouré d'un serpent exprime d'une manière plus
positive, sur le bas-relief d'Apulum, l'effroi que lui cause l'ap-
proche du quadrige.

Les diverses remarques que je viens de faire n'établissent
réellement, comme on le voit, aucune différence essentielle
entre nos deux bas-reliefs; et s'il est aisé, sans attendre des
explications ultérieures, de reconnaître qu'ils se rapportent
à une même doctrine religieuse, à un même système de com-
position symbolique, il n'est pas moins facile de se convaincre
que par leur style, leur exécution, leur forme, leur disposi-
tion, ils appartiennent aussi à une même époque de l'art.

Considérés sous ce dernier rapport, ils nous offrent la preuve
que la décadence delà sculpture fut plus précoce et plus rapide
encore dans les provinces conquises par les Romains au-delà
de la Drave et du Danube , que dans la capitale de l'empire ,
où la réunion de tant de chefs-d'œuvre de l'art grec et le
séjour de tant de sculpteurs venus de la Grèce durent néces-
sairement ralentir les progrès de l'ignorance et du mauvais
goût. Car, à voir le style lourd et incorrect de ces deux bas-
reliefs, on n'hésiterait pas, sans doute, aies classer parmi
les ouvrages romains du ive siècle , tandis que les témoignages
historiques les plus dignes de foi ne permettent pas d'en fixer
l'époque plus tard que vers le milieu du in': siècle. En effet,

et la description qu'il fait du monument ( p. 3a ) porte , que l'animal placé auprès
des parties génitales du taureau n'est point un scorpion , mais une espèce de lézard
ou de vipère.
 
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