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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur deux bas-reliefs mithriaques qui ont été découverts en Transylvanie, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0472

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402 XVIII. MÉMOIRE

âmes tombées dans les voies de la génération. En même
temps, mais sans produire les observations nombreuses sur
lesquelles s'appuie mon opinion, j'ai avancé que clans ces
sortes de représentations le taureau n'est pas seulement le
symbole de la vie, comme la langue, les doctrines du Zend-
Avesta et les antiquités figurées de la Perse m'ont autorisé à
l'affirmer, mais qu'il est un symbole auquel on avait tout à
la fois attribué une acception philosophique, une acception
astronomique et une acception physique. Ce n'est point non
plus ici le lieu de justifier cette triple acception. L'exposition
des preuves que me fourniraient à l'appui de mon assertion
les textes et les monuments de fart donnerait à ce Mémoire
une trop grande étendue, tandis que cette exposition trouvera
naturellement sa place dans les ouvrages spéciaux où je me
propose de publier toutesmes rccherclies sur le culte de Vénus
et sur le culte et les mystères de Mitlira. Je me bornerai donecà
résumer iciles résultats auxquels m'ont conduitees recberches,
pour ce qui concerne le symbole dutaureau, en disant que le
groupe de Mitlira pouvait représenter à la [ois le sacrifice de ré-
demption offert à Ormuzd par le dieu médiateur et sauveur ; le so-
leil toujours jeune, entrant dans le signe du taureau à l'équinoxe
du printemps; le soleil dardant sur le principe bumide ses
rayons sjmbolisés ici parle poignard d'or que Mithra plonge
dans le sang de l'animal ; le soleil enfin, emblème du principe
actif, exerçant sur la lune elle-même, emblème du principe
passif, son influence fécondante qu'attestent d'une manière
sensible, sur le bas-relief d'Apulum (1), les épis de blé qui sor-
tent de la queue du taureau. Cette dernière particularité se re -
produit sur plusieurs autres monuments mitbriaques, et l'on
commettrait une grave erreur si l'on voulait l'attribuer au ca-
price ou à l'imagination des sculpteurs romains ; elle est, au
contraire, une nouvelle preuve incontestable des rapports
intimes qui existaient entre la doctrine religieuse des Perses et
celle que les Grecs de l'Asie-Mineure avaient transmise aux

(i) ri. xin, a» 2
 
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