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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur deux bas-reliefs mithriaques qui ont été découverts en Transylvanie, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0477

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SUR DEUX BAS-RELIEFS MITIIR1 /VOUES. 467

Mais le Boun-déhesch (I) fuit une mention expresse du scor-
pion parmi les kharfesters, ou animaux malfaisants, qui déchi-
rent, qui ont du venin, et qu'Abriman a placés sur la terre pour
y être en opposition avec les êtres ou les animaux bienfaisants
créés par Ormu/d. Le Viraf-namèb, autre livresacré desParses>
maismoinsrécent queleBoun-déhesch, etdont j'aurai à parler
avec quelque détail dans la troisième section de ce Mémoire,
contient une description des tourments de l'enfer à laquelle se
rapportent de nombreux dessins coloriés qui représentent les
victimes d'Ahriman ou des dews déchirées par des serpents,
par divers autres animaux malfaisants, et notamment par d'é-
normes scorpions de couleur jaune, couleur qui était celle
d'Ahriman lui-même. Le Boun-déhesch (2) nous apprend aussi
que Zohâk parut au mille ou au signe du scorpion, et Féri-
doun au mille ou au signe de l'arc, c'est-à-dire du sagittaire.
Dans cette tradition, le scorpion devient évidemment l'em
blême d'Ahriman; car Zohàk est la personnification constante
d'Ahriman dans les poèmes épiques persans, tandis que Féri-
doun nous y apparaît doté de toutes les vertus, de toutes les
qualités qui caractérisent Milhra, et armé de l'arc, des flèches
et de la massue de cette divinité. Enfin, sur quelques cylindres
persépolitains ou assyriens dont je crois pouvoir rattacher
les sujets aux cérémonies des mystères de Mithra ou de My-
litla, nous retrouvons le scorpion comme symbole de géné-
ration, comme emblème d'Ahriman, et comme type des
kharfesters que les initiés doivent combattre et détruire.

La présence constante de cet insecte symbolique sur tous les
bas-reliefs mithriaques d'époque romaine nous autorise à penser
qu'il y avait une semblable signification; mais on doit recon-
naître que, pour cette raison même, il y était aussi l'emblème
particulier de l'équinoxe d'automne. Cette acception astrono-
mique se justifie complètement par l'examen de deux monu-
ments dont l'un est une terre cuite, que l'on conservait autrefois

(i) Zend-Avesta, t. ii, p. 3j>5 et Soi.
(2.) ïbid., pag. 4 21,
 
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