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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur deux bas-reliefs mithriaques qui ont été découverts en Transylvanie, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0478

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4 68 xvur. MÉMOIRE

à Rome dans le palais Zeno (!) , et qui a été publiée par La-
fréry(2), vers le milieu du xvie siècle. Le second est un jaspe,
gravé en creux, que nous a fait connaître le comte de Caylus (3).
Sur l'un, comme sur l'autre de ces deux monuments, à la place
môme qu'occupent ordinairement les deux figures ou Asses-
seurs qui portent chacun un flambeau, on voit deux arbres, l'un
couvert de feuilles sans fleurs ni fruits, l'autre couvert de feuilles
et de fruits. Au tronc du premier sont liés une tête de tau-
reau et un flambeau allumé qui achèvent de faire de cet arbre
un emblème très expressif de l'équinoxe du printemps. Le
seorpion et le flambeau renversé, qui sont attachés au tronc
du second arbre, concourent, de leur côté, à nous montrer,
comme les pommes dont il est chargé, que nous avons ici, à
la droite de Mithra, un emblème non moins expressif de l'é-
quinoxe d'automne. Le signe du scorpion devait être, en effet,
le premier signe de l'équinoxe automnal dans cet ancien ca-
lendrier religieux des Perses où l'équinoxe vernal et le com-
mencement de l'année étaient indiqués par le signe du
taureau. Aussi remarquons-nous que sur les monuments
mithriaques dont le dessin est plus arrêté, plus correct que
celui de la terre cuite du palais Zeno , le scorpion saisit avec
ses pinces les testicules du taureau mourant, comme s'il cher-
chait à stimuler les sources de la vie au moment où la nature
semble avoir épuisé ses forces après les avoir employées à
produire pendant les deux saisons qui précèdent l'automne.

C'est encore un fait digne de notre attention, que la présence
simultanée du taureau, du lion et du scorpion sur des monu-
ments où ils sont les emblèmes respectifs de l'équinoxe vernal,
du solstice d'été et de l'équinoxe automnal, et où cependant
le solstice d'hiver est représenté par la maison du capricorne.

(1) Cette terre cuite ne se trouve plus à Rome, et on ignore même ce qu'elle est
devenue.

(2) Dans le recueil intitulé : Spéculum romance magnificentiœ, etc., Rom. l6oi-
ioG4, gr. in-fol.

(ô) Recueil d'antiquités, t. VI, p. 2*3 et 244, et pl. LXX1V, flg. 1. — Cette pierre
gravée appartenail à Caylus, mais on ne sait point quel en est le possesseur actuel
 
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