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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI article:
Lajard, Felix: Mémoire sur deux bas-reliefs mithriaques qui ont été découverts en Transylvanie, [1]
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0481

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SUR DEUX BAS-RELIEFS MITIIRIAQUES. 471

mais elle n'y est point accompagnée du personnage qui,
sculpté ici immédiatement au-dessous d'une figure semblable,
est placé à cheval sur un taureau debout. Le bas-relief
d'Apulum et celui de Sarmizaegethusa restent jusqu'à ce jour
les deux seuls monuments romains, consacrés à Mithra, qui
fournissent un exemple de celte dernière représentation. Le
génie symbolique de l'Orient en revendique l'invention, et
nous devons en chercher le type et l'interprétation sur les
monuments figurés de l'ancienne Perse et dans le texte des
livres de Zoroaslre.

Les premiers objets qu'offrent à nos regards et à notre ad-
miration les ruines de Tchéhelminar ou Persépolis sont les
deux figures colossales, sculptées en ronde-bosse, qui déco-
rent les faces latérales du grand portique de l'édifice prin-
cipal. L'une représente un taureau debout, couvert de
riches ornements (1) ; l'autre nous montre un buste humain
uni au corps ailé d'un taureau également debout (2), com-
position conçue dans cet esprit synthétique qui se révèle
dans la langue du Zend-Avesta, comme sur tous les mo-
numents figurés des Perses. Selon le Zend-Avesta (3),
le premier être créé par Ormuzd fut le taureau premier,
donné unique, double , pur et lumineux, et de son corps naquit
le premier homme au moment où l'animal symbolique fut
tué par Ahriman (4). Or, il faut observer que les mots
zends qui, dans le texte, servent à désigner ce premier taureau

sée Pio Clementino. Mais le dessin que je possède de celui auquel il donne le n"
prouve que l'illtislre antiquaire avait été induit en erreur par sa mémoire , lorsqu'il
déclarait absolument semblables, à la disposition près, les deux fragmenls coloriés
qui sont décrits dans ses Jbhandlungcn sous les n05 17 et 23. Mon dessin n'offre
aucune trace d'une figure portant un taureau sur ses épaules, telle qu'il la dépeint
en décrivant les deux fragments n01 1G et 17.

^1) Vov. Porter's Travels in Georgia, Persia, etc., vol. I, pl. xxxi.

(2) Voy. ibid., pl. xxxu et pl. xxxm.

(ô) Tom. I, 2e part., p. 87, 93, 1G4 et 171 ; tom. II, p. 17, 10, 1G3, 185, 519,
3S6 et 403.

(4) On sait que selon le Zend-Avesta ( tom. II, p. 149, 260 et 294), la mort est
une des productions d'Ahriman.
 
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