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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Lajard, Felix: Mémoire sur deux bas-reliefs mithriaques qui ont été découverts en Transylvanie, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0482

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XVIII. MÉMOIRE

et ce premier homme , sont gaya ou guéïé(l), qui signifie à la
fois vie ou âme, et taureau (2), et gaya-mèréta , mot synthéti-
quement formé, et dans la composition duquel on trouve avec
gaya (3), taureau ou vie , le mot mèrèta (4) auquel appartient
la double signification à!homme et de mortel. De sorte que, dans
l'acception vulgaire, le mot gaya offrait le seul sens de taureau,
et gaya-mèréta le seul sens de taureau-homme; tandis que,
dans l'acception symbolique ou idéographique, le premier
présentait l'idée générale de -vie, et le second, l'idée particu-
lière de vie mortelle ou vie humaine (ô). Ces observations, qui me
sontpropres, m'avaienteonduit, dèsl'année 1 825, à établir dans
un Mémoire couronné par l'Académie royale des Inscriptions,
que lesdeuxcolosses du portique deTchéhelminar ouPersépolis
sont, l'un, le représentant idéographique de la vie ou du prin-
cipe de la vie , et l'autre, le représentant idéographique de la
vie humaine ou mortelle. Elles me conduisent maintenant à
faire remarquer que , sur le bas-relief romain d'Apulum (6) ,
comme sur celui de Sarmizaegethusa (7) , la figure humaine

(1) On trouve aussi les formes guétché, guèouè, guéé, gueem, selon l'orthographe
d'ÀnquétîI;

(2) Voy. le Vocabulaire zend, pehlvi el français d'Anquelil, dans le lom. II du
Zend-Avesta , p. 452. — J'avoue que j'ai peine à comprendre comment Anqnetil
n'avait pas été frappé de la double signification attribuée au mot zend gaya ou
guéïc, et comment il avait méconnu le sens symbolique de tous les passages des
livres de Zoroastre, où il est question du premier taureau, donné par Ormuzd. « On
» ne peut s'empêcher, dit-il (Mèm. de i'Acad. des Inscript., lom. XXXVII, p. 642),
» d'admirer qu'un homme (Zoroastre) qui a si bien représenté la nature du premier
• Etre et l'ordre qu'il a établi dans l'univers, débile après cela des faits aussi éloignés
»de nos idées que le sont ceux qui regardent ce qu'il appelle le premier Taureau, s

(3) Des mots zends gaya et gava se sont formés les mots pehlvis et persans gaîo et
gâo, taureau, et le verbe persan zaden , vivre. Les mots sanscrits gao et gava,
taureau ou bœuf, et les mots grecs ycûa, yécu y~i, Ço'foc, Ço>-/j', Çau, Zr/V, Ztvç, me sem-
blent appartenir au même radical que gaya , gava , galo, gâo, et zaden.

(4) De mërëla s'est formé le mot persan mard, qui signifie également homme ou
mortel.

(5) Les auteurs orientaux modernes n'ayant point connu la véritable signification
du mot zend composé gaya-mërëta, en oflt fait, sous la forme Gatomard ou Kato-
morts, le nom propre du premier roi des Perses.

(6) Pl. XIII, n» 2.

(7) Ibid,, n" i.
 
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