Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI article:
Lajard, Felix: Mémoire sur deux bas-reliefs mithriaques qui ont été découverts en Transylvanie, [1]
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0495

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
SUR DEUX 13AS-RELIEFS MITIIRIAQUES.

représenté une flagellation. 11 n'énonce aucune opinion à
l'égard des deux personnages qui sont placés dans la seconde;
il se borne à les indiquer ; mais il pense que le char sur lequel
il reconnaît cependant qu'on a voulu représenter Milhra,
sort de cette seconde grotte (1); et, sans tenir compte de l'at-
titude du personnage barbu qui est entouré d'un serpent
et vers qui le char se dirige, il propose, au sujet de celte
dernière figure, plusieurs interprétations qui prouvent que
l'idée toute naturelle de voir ici représentés Ahriman, la
région des enfers et le tribunal des morts ne s'était pas
offerte à son esprit (2). Ce personnage, sous les traits de qui
Ahriman est si bien caractérisé, lui paraît être (3) ou un hélio-
drome (4) représentant le cours du soleil au moyen du ser-
pent dont son corps est entouré; ou un véritable Arimaspe
[einen wahren Arimaspens) absorbé dans la méditation et
cherchant à fléchir la colère des dieux par des prières et par des
promesses d'offrandes ; ou une divinité indienne, Prasarparni,
qu'on représente, dit-il, entourée d'un serpent, et qu'il croit
être identique avec Persephoné ou Proserpine[b) ; ou enfin,
ajoute-t-il, « Ophiucfis lui-même, Y Asclepius des anciens, qui

(1) Nacliricht, ete.,§ VU, p. Î2.

(2) Je regrette d'avoir aussi à remarquer que cette interprétation ne s'est pas da-
vantage présentée à l'esprit de M. de Hammer. il se borne à dire (Mithriaca3
pag. 09 et 90), avec un laconisme qui laisse peut-être quelque chose à désirer :
«Sur le bas-relief inférieur (mutilé du côté gauche), on voit encore deux
» autres épreuves : celle de la course aux chevaux, qu'on a déjà vue parmi les épreu-
»vesdu monument du Tyrol, et puis la figure d'un homme entouré d'un serpent,
» dont l'attitude et les contorsions montrent assez combien est pénible cette épreuve. »

(3) Nachricht, etc., p. 13.

(4) M. de Kœppen a probablement pris le mot Heliodromus dans une leçon re-
connue vicieuse d'un passage de la lettre de saint Jérôme à Laîta. La vraie leçon,
d'après les meilleurs manuscrits, est Hclios , Dromius.

(;») Ce rapprochement de Prasarparni et de Persephoné ou Proserpine avait déjà
été indiqué par M. de Kœppen dans un Mémoire intitulé : Die dreygeslaltete Ificate
und ihre Rolle in den Mysterien (Wien , 1823, in-4°, fig. ; p. 6), où il avait eu soin
de citer M. le capil. Fr. Wilford, à qui l'idée en appartient. Ce dernier, comme on
sait, est l'auteur d'un Mémoire qui a été inséré dans le tome V des Jsiatic Ilc-
searclies, et dont l'objet est de chercher à prouver que le culte des divinités cabi-
riques, celui de Cérès et de Proserpine, enfin les mystères d'Éleusis et les rites de
 
Annotationen