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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Millingen, James: Apothéose d'Alcmène
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0501

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xix. apothéose d'àLCMENË.

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avoir vu les restes de la maison d'Amphitryon „ et le thalàmos
d'Alcmène construit par Trophonius et Agamède , et il
ajoute (1) qu'elle n'y a pas de tombeau, mais qu'après sa mort
elle fut changée en pierre. Il remarque ensuite que les Thé-
bains ne s'accordent pas avec les Mégariens dans leur récit à
ce sujet.

Nous allons passer maintenant à l'examen de la peinture,
qui, outre l'intérêt du sujet, a celui de présenter le nom de son
auteur Python, artiste jusqu'à présent inconnu, désigné par
l'inscription IlYGfiN ErPA<î>E qui se voit au-dessus du ta-
bleau. L'auteur de la composition a évidemment suivi, quant
au fond, la tradition rapportée par Phérécyde, quoique avec des
circonstances différentes à beaucoup d'égards. La composition
est disposée sur deux plans qui indiquent deux scènes; l'une
sur la terre, l'autre dans les régions supérieures. Au centre
du premier plan est un bûcher funèbre ( ~'jox ) formé de
longues pièces de bois rangées transversalement, et don lia par-
tie supérieure imite la forme d'un autel (2) orné de triglyphes
doriques; une femme, que l'inscription AAKMHNH indique
être Âlcmène, est représentée au-dessus. Elle paraît se re-
lever comme d'un profond sommeil; son mouvement ex-
prime la surprise qu'elle éprouve et la frayeur dont elle est
agitée. Elle est vêtue d'une longue tunique ( yirc.jv ) sur-
montée d'un péplos richement brodé. Sa tête est couverte d'un
voile, symbole à la fois de mariage et de rits funéraires.

D'un côté du bûcher est Amphitryon ( ÀM*ITPiïrY ), l'é-
poux d'Alcmène , et de l'autre, un personnage coiffé du pi/eus,
et désigné par le nom d'Anténor ( AjNTHNQP ). L'un et l'au
tre tiennent des torches , et sont occupés à mettre le feu au
bûcher. Le dernier de cesdeuxpersonnages paraît être effrayé
de la scène dont il est témoin, et vouloir s'en éloigner.

Le second plan n'est pas sur la terre, il nous transporte
dans le séjour des immortels. Là on aperçoit à gauche le

(1) Bœotica, xvi , 4.

(2) Ara sepulchri. Virgîl. Mmid. lib. VI, vers. 177 et Serviu?, in hune locum.

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