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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0518

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Ô08 XXI. LETTRE

nombre de savants; les monuments que le sol étrusque livre
à l'étude des archéologues, loin de contredire cette opinion,
paraissent à chaque instant révéler une analogie assez mar-
quée entre les arts des Etrusques et les monuments de l'Orient.
Les Lydiens, considérés comme les premiers ancêtres des
Étrusques ou des Tyrrhéniens (1), se rattachent par leur ori-
gine aux sources mêmes des plus anciens peuples de l'Asie
antérieure, aux Assyriens (?). On sait que les Phéniciens par-
tageaient en grande partie les idées religieuses des peuples des
bordsdei'Euphrate etduTigre. L'influence des Assyriens et des
Phéniciens sur la religion des peuples intermédiaires ou de
ceux qui ont pu se trouver en contact avec eux, parait s'être
fait sentir jusque chez les Etrusques, sur les monuments des-
quels on ne peut nier l'existence de formes empruntées évi-
demment à l'Orient (3). Et quoique l'histoire soit muette sur
les établissements que les Phéniciens auraient pu former sur
les côtes de la péninsule italique , dans le voisinage de l'Etru-
rie, on est encore incertain sur la question de savoir, si l'al-
phabet en usage chez les Étrusques a été transmis à ce peuple
par les Phéniciens eux-mêmes ou par l'intermédiaire des
Grecs (4). Si cependant sur un monument étrusque on con-
statait la présence d'un nom oriental dont on ne retrouve
point de trace en Grèce, une telle découverte pourrait faire
croire à l'existence de relations directes entre les Phéniciens
et les peuples de l'Etrurie.

On a remarqué, et non sans raison , que toutes les scènes
qui figurent sur les miroirs sont empruntées, sans exception,

(1) Herodot. I, 95

(2) Gènes. X, 22. Cf. Lenormant, Cours d'histoire ancienne, p. 210.

(5) Un des exemples les plus frappants est celui des vases noirs à reliefs qu'on
trouve à Chiusi et à Yolterra ; la plupart des scènes qui y figurent sont semblables
à celles qu'on voit gravées sur les cylindres babyloniens. Parmi les bijoux, les sujets
gravés sur or montrent également une analogie très grande avec les scènes des cy-
lindres.

(i) M. M. K.-O. Muller (die Etrusker, IV, 6, 1 ) et Gesenjus (Mon. plien. I,
B, 49) adoptent cette dernière opinion , qui semble pourtant rester douteuse , sur-
tout d'après l'inspection des monuments.

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