Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0519

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
A M. LE PROFESSEUR ED. GERHARD. Ô09

aux fables grecques. Mais quoique cette opinion repose sur
des preuves solides, elle n'exclut pas la présence de formes
orientales qui se montrent quelquefois au milieu de sujets
helléniques, et ces formes, dans p'usd'un cas, sans rejeter le
costume grec, du moins pour quelques figures d'une scène,
conservent leur physionomie tout orientale pour certains
personnages, tandis que sur d'autres monuments analogues,
ces mêmes personnages, comme il arrive également sur les
vases peints, produits de l'art hellénique, se cachent déjà
sous les formes de la civilisation grecque.

C'est ainsi que le mj the d'Adonis se présente sur les miroirs
étrusques. Le dessin, Monsieur, que vous m'avez montré,
on 1834, pendant votre séjour à Paris, offre une représentation
à peu près semblable à celle qui figure sur la pl. XII, n° 1. Le
nom d'Adonis, Viffl, ^ tunes ( 1 ) se lit sur votre miroir,

tandis que sur celui du Cabinet des médailles la forme se
rapproche davantage de la transcription grecque, fl + VNIM,
Atunis. Ce nom est écrit de gauche à droite, suivant la di-
rection de la figure du jeune homme , tandis que celui de
MPUW-f, Turan (Vénus) suit la direction de droite à gauche.
Un thalamus recouvert d'un tapis, et de chaque côté duquel
est une branche de myrte, sert de siège à Adonis qui tient la
déesse entre ses bras (2) et semble lui présenter un objet peu
distinct sur l'original, mais qui m'a paru être une baie de
myrte; peut-être cependant est-ce une boule de suc résineux,
par exemple de la myrrhe ; on sait que la mère d'Adonis fut
changée en l'arbre qui produit cette substance (3). Une cou-

(1) Butt. de t'Inst. archèol. 1834, p. 10.

(2) Une pierre gravée, de travail oriental et de forme hémisphéroïde, montre un
personnage barbu placé sur un thalamus et tenant sur ses genoux Astarté à qui il
présente une fleur. Ce groupe, sauf le costume qui est purement asiatique, est ab-
solument pareil à celui du miroir gravé sur notre pl. XII, n° 1. Une étoile
placée en arrière d'Astarté caractérise bien cette déesse. M. Félix Lajard, qui a eu
l'obligeance de me communiquer une empreinte de cette pierre , se propose de la
publier dans ses Recherches sur te culte de Vénus.

(3) Selon Servius (ad Virg. /En. V, 72), Myrrlia fut changée en myrte.
 
Annotationen