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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0528

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518 XXI. LETTRE

jeune homme, la tête légèrement penchée da côté A'Euturpx
semble exprimer le regret qu'il éprouve de se séparer d'elle,
tandis que les gestes à'Alpnu désignent les efforts de cette
déesse pour retenir Adonis. Ainsi, comme vous le présumez
déjà, Monsieur, c'est dans fllGVtV3, Euturpa, que je crois
reconnaître Vénus. Ce nom, qui est le mot grec êôrÉpirii, signifie
Vagréable, celle qui charme, et doit êlre regardé non comme un
nom de Muse, mais simplement comme une épithète, remarque
que M. Bunsen (1) fait à l'égard des deux noms Alpnu eïÊris, en
les considérant non comme des noms propres, mais comme des
épithètes qui expriment des qualités particulières au caractère
de chacune des deux déesses. On a déjà plus d'un exemple, sur
les monuments étrusques et grecs, d'épithètes substituées aux
noms propres. Ainsi, Calanice (KaXXivwioç) se lit sur deux

miroirs étrusques à côté & Hercule et de Pollux (2). nANOIl.....

(ilavOTfryiç) désigne Argus sur un superbe vase de la collection de
M. Williams Hope (3); AIOMAIS est l'épithète d'Hercule sur
un vase publié par M. Millingen (4); Ariadne se présente sous
le nom de NVNOAIA (5) sur un beau vase du Musée Britan-
nique, etc. Du reste, l'épithète bùts^tto convient parfaitement
à Vénus. C'est avec une acception pareille que Fulgence (6)
explique Je nom à'Adon par suavitas, peut-être à cause de
la douceur du chant (aoeiy) (7); ceci doit être entendu dans
un sens d'euphémisme, de même que l'étymologie du nom

(1) Ann. de l'Inst. arch. VIII, p. 286.

(2) Micali, Storia degii ant. pop. itat., tav. xxxvi, 3, e tav. l. Cf. mou Cata-
logue d'une collect. de vases trouvés en Etrurie, n° 293.

(3) Cat. Durand, u° 313.

(4) Ancient uned. mon., pl. xxxvm.

(s) Catalogue d'une collect. de vases trouvés en Etrurie, n° 42. Le nom se lit Nuv-
cpaia el non Nv^otia. Cf. sur ces substitutions â'épithètes aux noms propres, Raoul-
Iloehette, Mémoire sur Atlas , p. S8 el S9 , où l'on trouvera plusieurs autres exem-
ples à joindre à ceux que nous citons ici.

(6) Myth. III, 8. Cf. Hesych. v. Â.3<x, *&>yv>.

(7) Cf. les Sirènes, appelées à-nSévtq par Lycophron, Cassandr. 6150.

ApTrvioyouvtov xXtofiaxot; t' àviiîovwv.
Vid. Tzetz. ad eumd. locum.
 
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