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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0531

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a M. le professeur ed. gerhard. ,521

dansces sortes de traductions les noms grecs se modifient tou-
jours. Ainsi, À7raXXœv devient Aplu ou Apulu, lJo7a>v6iV/;ç, Phul-
nice, HpaxX^ç, Herc/e, etc. Mais quel est le sens d'ak-voç, s-a>.-voç,
oXttvigto; ? Le Scoliaste de Pindare explique ce dernier mot
par t^igxoç , 7îfoç7;vs<7T«Toç, très doux, très agréable, explication
vague d'où il semble résulter que l'étymologie du mot échap-
pait aux grammairiens. Il n'y a pas moins d'incertitude
dans l'interprétation àya7T/]Tov qu'Hésychius donne du mot
<xA7raXaîov qui évidemment doit être rattaché à la même fa-
mille, et auquel Isaac Yossius, par une correction très heu-
reuse, propose de substituer œk-Kvcaov. Ce même savant fait
dériver toute cette classe de mots du verbe Gal-to (1). D'autres,
d'après le témoignage de Schneider (2), la rapportent à aXcpco,
aX-irw, àlcpcavco, et enfin Heyne (3) la rattache à eA-oj.

M. Ph. Lebas, à qui je dois ces rapprochements, regarde
cette dernière étymologie comme la seule vraisemblable.
Selon lui, ZTZoCkr.voç, qui ne se lit que dans Pindare , est évi-
demment un mot dorien. Or, la substitution de l'a à l'è dans
le dialecte dorien est un fait bien connu (4). Ainsi donc, rien
n'empêche d'admettre que dans ce mol le véritable radical
soit êkk. Quant au suffixe voc, on sait qu'il sert à former un
certain nombre d'adjectifs et de substantifs, dérivés de radi-
caux terminés par un w, par exemple: Tsp-n-voç, GaTor-voç,
x.pat,TC-voç , itt-voç , /.a7ï-voç, etc.

M. Ph. Lebas justifie cette dérivation de l'adjectif a)~voç
par le passage où Pindare emploie le composé eTraÀ7cvoç. En
elfet, dans la VIIIe Pythique v. 87-88 à toïç o'Stz vocttoç • • •
eWAirvo; sv IIi»6ia§rx.pL6-/i? est en quelque sorte opposé, v. 93-94,
[xsyalaç te, eÀTTt^oç , ce qui ne laisse , à ce qu'il semble , aucun
doute sur le rapport qui existait entre tizakizvoç, et eXiriç.

(1) ÀWvo; idem fere quod ^oJttvoç. Not. ad Hesych.

(2) Gr. dtulsches Wœrterb. v. E-nalnvoç. Cf. Bunsen Ann. de t'Insl. arclt., VIIP,
[i. 2a«.

(3) Ad Pindar. Isthm., IV, 14.

(4) Maittaire, Dialect. grœc. ling., p. t»lj B.
 
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