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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0535

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à m. le professeur ed. gerhard. 525

justification de mon hypothèse. Je crois donc qu'Archate est
YOrcns des Latins (1). A ce propos on peut citer un passage
de Festus, qui dit : Orchum quem dicimus, ait Venins, ab an-

tiquis dtctùm Uragum.....quod is deus nos maxime argent.

Dans ce passage on voit déjà les lettres ch mises pour c; reste
à justifier la lettre a substituée à Yo dans le mot Archate.
Ordinairement dans les noms transcrits par les Etrusques Yo
est remplacé par Vu. Ainsi Ataiun pour Àx.Tauov , Castnr pour
Kacxwp, Prumathe pour ÏTpopLeôeuç, Achmemrun pour Àyaasy,-
vwv , etc. J'ai déjà fait remarquer plus haut que l'omission
d'une voyelle au milieu d'un nom transcrit par les Étrusques
rappelle la manière d'écrire des Sémites; d'après celte ob-
servation on doit attacher peu de valeur au son vocal, même
quand il s'agit de voyelles au commencement d'un mot ; on
sait que dans les langues sémitiques le même signe vocal est
susceptible de prendre plusieurs sons différents. Enfin, sur
la célèbre pierre du Musée de Berlin qui représente cinq des
sept chefs ligués contre Thèbes, le nom de Parlhénopée est écrit
rADOPINPirflE, Parthanapaé (2j. Rien ne s'oppose donc à
la substitution de Ya à Yo dans la première syllabe du mot
Archate, surtout si l'on rapproche du verbe urgere , celui d'ar-
cere, qu'il est possible de dériver dYipyco, enfermer, emprison-
ner. Mais il ne faut pas s'en tenir là. M. Lebas pense qu'^r-
chate n'est autre chose que le mot grec epyjxxoç ou epxaToç
qu'Hésychius" explique par <ppayf/.oç, clôture, barrière (cf. -v.
épxaTTQ, çu^aXT], garde, prison) (3) ; et cela est d'autant plus
vraisemblable que la plupart des lexicographes font dériver
Orcus, depjeoç, enclos, clôture, dont Epxa-roç ou é'pyaTo; n'est
qu'une forme allongée.

(1) Cf. Orchame, père de Leucothoé, qui fait enterrer toute vivante sa Clle. Oviri.
Metam. IV, 212 sqq.

(2) Lanzi, Saggio di lingua etrusca, II,tav. vin, n° 7.

(5) He?ych. v. EpytToç, cppayfioç ; v. opxp.ov, <pp<xyu.a ; v. ôpxot, St<ru.ol, G<ppay~3tç ;
t>. opxuVY), £ipxT-/î, Staiibyrnptov , Êvtoi xp£Lta9pav • ôt)),ot, aapyavvjv, ot <îf <fpayp.ov; v.
opy_p.al, cppayaoc', xoJajxômç, cpa'pay/E;, (j-iz-n\vyi~ ; v. opx«Ç, 7T£pi'Ço),oç.
 
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