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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0542

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532

XXI. LETTRE

fruits parvenus au point de maturité (1). Les jardins d'Adonis,
qu'on portait en pompe, pour les précipiter ensuite dans la
mer ou dans une source, n'offraient que des fleurs et des plan-
tes qui poussent avec vigueur, mais qui se fanent prompte-
ment (2) ; l'anémone, qui avait été produite par le sang d'A-
donis (3) ou par les larmes de Vénus (4) se flétrissait au vent,
qui concourait cependant à la faire éclore (5).

Maintenant que nous avons vu les fêtes d'Adonis portées
d'Asie en Grèce, et jusque dans l'Italie, à une époque assez
reculée, du moins pour ce qui regarde Athènes, il ne sem-
blera point étrange de rencontrer chez les Étrusques un sou-
venir du mythe d'Adonis. Mais la fable de la dispute des deux
déesses se présente sous plus d'une forme dans les auteurs de
l'antiquité. Et pour compléter l'explication du miroir du
Vatican, il ne sera peut-être pas inutile de rechercher les va-
riantes assez nombreuses qui existent de ce mythe.

La forme la plus simple de la dispute de Vénus et d'Adonis
se trouve dans Hygin. Ce mythographe (6) raconte que les
deux déesses étant venues auprès de Jupiter, s'en rapportèrent
à sa décision pour savoir à qui appartiendrait Adonis. Jupiter
établit Calliope juge de la contestation. La Muse décida que
la moitié de l'année Adonis appartiendrait à Vénus et l'autre

(1) Porpbyr. ep. Euseb. Prœp. Evang. III ,11; Ammian. Marcetl., XIX, 1.
C'est dans cette acception qu'on doit prendre Adonis, quand le sanglier qui le
tue désigne les chaleurs de l'été. Joan. Lydus, de Mensibus, p. 88, Schow.

(2) Plat. Phœdr. p. 99, Bekk.; Eustath. ad Homer. Odyss. A, p. 1701 ; Hesyeh.
v. A<îuvc<îo; x7,nor, Suid. sub eod. verbo ; Diogenian. Proverb. I, 14; Ztnob.
Proverb. I, 49. Cf. surtout Meurs. Grœc. fer. v. À3u>vi<x.

(3) Ovid. Meiam., X, 753 sqq. ; Hesych. v. A*v£f/.wv/]. Dans un autre récit, Ado-
nis est changé en rose. Serv. ad Virg. Eclog., X, 18. Cf. Tzetz. ad Lycophr.
Cassandr., 831.

(4) Bion, ldyll., I, 66.

(3) Plin. H. N., XXI, 23, 94. Ftos nunquam se aperit, nisi vento spirante; unde
et nomen accepere.

(C) Astron. , II, 7. Cf. Proeop. in Esaiam , XVIII, p. 238, ed. Paris, 1380; S.
Cyrill. Alex, in Esaiam, II, 3 , T. II, p. 273, ed. Auberti ; Schol. ad Theocrit.
ldyll. III, 48.
 
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