Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0548

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
538

XXI. LETTRE

tion qui se lit dans Ptolémée Héphestion (1). Aux environs
d'Élymaïs était un temple d'Adonis, dans lequel, selon
Élien (3) , des lions apprivoisés venaient caresser les dévols
qui s'y rendaient. Ces lions joints au culte d'Adonis rappel-
lent les lions de Cybèle, la fable de Milanion et Atalante

qui termine le manche du miroir, quoique la plupart du temps les tètes d'animaux
des manches ne semblent èlre que de pur ornement, pourrait faire allusion aussi à
Adonis. On sait que les Criobolies faisaient partie du culte d'Alys. Cf. Lucian. de Dea
Syr., 33. D'ailleurs le bouc et le bélier se confondent souvent dans les récils my-
thologiques. — Quant à la tête ailée, placée sous les pieds de Thammuz, à la nais-
sance du manche du miroir, on pourrait la considérer comme un buste d'herma-
phrodite. Du reste, ce n'est qu'un accessoire qui se voit à la même place sur plusieurs
autres miroirs ; ainsi, il serait téméraire d'y attacher une trop grande importance.
Vo\ez entre autres le miroir qui représente INélée et Pélias avec leur mère Tyro. Lanzi
Saggio di lingua elrusea, II. tav. xi, 3 ; Millin, Galer. myth., CXXV, 413*. Cf.
l'Hermaphrodite de Bernay. Lenormant, Annal, de l'inst. arch., VI, p. 219.—
Les têtes ailées d'hommes ne sont pas rares sur les monuments antiques ; celles de
femmes ai} contraire sont bien moins nombreuses. M. Lenormant en rapprochant
la tête ailée de Bernay de celles de Mercure a été amené à y reconnaître la Vénus
Uranie androgyne, d'origine asiatique, et par des rapprochements ingénieux est par-
venu à justifier cette dénomination. Cette même Vénus avec des ailes à la têle
paraît sur un fragment de terre cuite, publié dans le bel ouvrage du baron de
Stackelberg {die Grœber der Hellenen, Taf. LVI) ; sur ce monument la déesse
est associée à un dieu barbu qui offre plutôt le caractère de Jupiter que celui d'Her-
mès. Les médailles de la famille Julia montrent également une tête féminine ailée.
Morell. Fam. Julia, tab. IX ; cf. aussi les têtes ailées du dieu Mutinus Titinus sur
les deniers de la famille Titia, (Morell. Fam. Titia; Lenormant, Nouvelle Galer.
myth , p. 6, ) et les simulacres ailés de Priape: Suid. i>. IlpiaTroç. Le bonnet phry-
gien peut convenir tant à Atys qu'à Adonis. De même qu'Adonis est le blé qui
germe dans la terre (Schol. arfTheocrit., ldyll., III, 48), ainsi Atys a la même signi-
fication. Ju). Firmicus Maternus, de Errore profan. relig., p. 410, Gronov. ;
S. Augustin., de Civ. Dei, VII, 23; Porphyr. ap. Euseb. Prœp. Evang, III, H.
Le sang d'Adonis est changé en une fleur , l'anémone (Ovid, Metam., X, 733 sqq.).
Cf. la fleur x-jupoç (le troëne). Steph. Byzant. v. Kv7rpo; ; Eustath. ad Dionys.
Perieg., 308. Je reviendrai plus bas sur ce nom de xvirpo;. Atys avec la signification
de fleur se trouve dans Fulgence, Mythol. III, 3.
(i) V, p. 328, Gale.

(2j De Anim., XII, 23. t?) Eivp.aei'a X^Pf VE"5 ctjriv AêûviSoç, xou e'uiv
fvraûOa TiOauot IUovtîç. x. t. A. Plusieurs critiques ont voulu changer le nom A'£<jvi£o;
en celui d'A\ouTi<îoç. On sait que Nanœa {Maccab., II, 1 , 13 ) ou Anaïlis avait un
temple célèbre à Élymaïs. Polyb. XXX, 11, Schweig. ; Appian. Syr. 66, Schweig.
Cf. surtout Raoul-Pochette, Second supplément à la Notice sur tes médailles de la
Bactriane et de l'Inde, p. 39.
 
Annotationen