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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0551

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A M. LE PROFESSEUR ED. GERHARD.

5 il

des inscriptions qui se lisent sur les monuments étrusques
n'a pas encore été tentée par les savants qui ont fait des re-
cherches sur la langue des anciens Toscans. Lanzi cherchait,
non sans raison, dans les formes helléniques l'interprétation de
tous les noms propres mythologiques qui se lisent sur les monu-
ments étrusques. A l'époque où vivait ce savant on n'avait pas
encore constaté l'existence du nom d'Adonis sur les miroirs
étrusques; mais aujourd'hui, indépendamment de ce nom
d'origine orientale , qui se lit sur plusieurs miroirs, la forme
VWflO {Thamu), qui vient de se révéler sur le miroir du Mu-
sée Grégorien, nous oblige à reconnaître l'influence des élé-
ments asiatiques sur la langue comme sur les dogmes reli-
gieux des Étrusques.

Le nom de Thammuz ne se lit que dans les visions du
prophète Ézéchiel et dans les commentateurs sur le passage
que j'ai transcrit plus haut, d'après la version des Septante (1).
On trouve bien dans Platon (2) un Thamus (Oaixo'j;), roi d'É-
gypte, et dans Plutarque (3) un pilote égyptien nommé éga-
lement ©a^oDc, qui joue un rôle dans l'épisode de la mort du

moins de supposer une inscription toute différente de celle que présente la gravure

de M. Micali. ,J|(]P| n'est peut-être autre chose que le mot hébreu

Ariet, héros foriissimus, seu focus Dei. Cf. 'Tfci , Ari, nom du lion chez les Sémites.

Hésiode (Theog. S09) donne à Atlas l'épithète de xpaTEpoypwv. Le mot Aril signifie
donc l'homme fort, épithète convenable au personnage qui porte sur ses épaules le
ciel et la terre. Si cette observation est exacte, elle démontre que les Étrusques
avaient conservé plus d'un élément oriental dans leur langue. Je suis même persuadé
que les études étrusques, portées sur ce terrain, produiront des résultats non moiuj
satisfaisants que les deux exemples à'Aril et Thamu que nous citons ici.

(1) Dans les traditions rabbiniques, Thammuz est représenté comme une idole
de bronze dont on remplissait les yeux de plomb ; le feu allumé dans le creux de
l'idole faisait fondre le plomb et le dieu paraissait verser des larmes. Suivant d'au-
tres, Thammuz était un prophète que le roi de Babylone fit mourir. Les idoles se
réunirent la nuit des extrémités du monde dans le temple de Babylone où l'on
voyait une image en or, représentant le Soleil, qui était suspendue entre le ciel et la
terre. Cette image se jeta la face contre terpe et les idoles à l'entour continuèrent à
gémir et à pleurer toute la nuit. Vov. Selden, de Diis Syr. Syntagm. 11, p. 256.

(2) Phœdr., p. 96, Bekker.

(5) De Orac. defect., tom. VII, p. 6o0, Rei^ke.
 
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