Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Editor]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI article:
Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
DOI Page / Citation link: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0552

DWork-Logo
Overview
loading ...
Facsimile
0.5
1 cm
facsimile
Scroll
OCR fulltext
542 XXI. LETTRE

grand Pan. Dans Hérodote (I), ©aaaGioç, Thamasius, est le
nom propre d'un Persan. En Cypre, le nom de la ville de Ta-
masus (Taij.a<7oç) (2), ne s'éloigne guère de Thammuz. En
Grèce enfin, Jthumas, Thaumas (3) , Arès, surnommé Thau-
mus par les Macédoniens (4), sont des formes à comparer
avec le Thammuz de l'Écriture. Tous ces noms appartien-
nent à des personnages, soit historiques, soit même my-
thologiques, qui toutefois ne se présentent pas dans les
récits religieux sous une forme analogue à Adonis. A
l'exception de ce petit nombre d'exemples, auxquels il se-
rait peut-être possible d'en joindra quelques autres, on ne
rencontre plus chez les Orientaux ni chez les Grecs aucun
nom qu'on puisse mettre en parallèle avec celui de Thammuz.
Pourtant chez les Juifs et chez les Syriens, Thammuz était le
nom du mois dans lequel se célébrait la fête d'Adonis (5), mois
qui répond à celui de juin ou à la nouvelle lune de juillet;
et puisque Thammuz était le nom d'un des mois de l'année,
on serait porté à croire que cette dénomination avait une
certaine importance chez les Hébreux et chez les Araméens.

Les Hébraïsants les plus doctes, M. Gesenius entre autres, ne
disent rien de positif sur l'étymologie du nom de Thammuz. Et
d'après les travaux les plus récents, la racine ton paraît manquer
dans les langues sémitiques. Réduit, pour une recherche si dif-
ficile, à me guider par des analogies de formes qui se pro-
duisent dans quelques noms de divinités orientales, ce n'est
que par voie de conjecture qu'il m'est permis de procéder;
toutefois, après les tentatives d'un grand nombre de savants
distingués qui n'ont pu réussir à jeter aucune lumière sur cette
étymologie, je ne saurais me flatter d'être assez heureux pour
arriver à un résultat parfaitement satisfaisant.

(1) VII, 194.

(2) Strab. XIV, p. 684; Steph. Byzant. i>.'T<xpâ«oç.
(5) Cf. Tliaumacus. Steph. Byzant. v. ©a^axc'a.

(4) Hesych. v. ©aùf*oç :h ©oiO^o; . Âp-rti MaxtSém.

(5) Selden (de Dih Syr. Syntagm. II, p 2ï;6 et 237), qui cite le témoignage de
S. Jérôme, Comment. III, ad Ezechiel.
 
Annotationen