Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

DOI Artikel:
Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0553

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
A M. LE PROFESSEUR ED. GERHARD.

543

Dans un ouvrage publié en 1836 à Berlin (1), deux philo-
logues allemands, MM. Th. Benfey et Moriz A. Stern, ont
voulu, contre le témoignage des anciens, nier l'identité de
Thammuz et à?Adonis (2). Mais parce qu'il ne nous reste que
peu de textes qui établissent cette identité, est-ce une raison
pour rejeter les explications données par les auteurs de l'an-
tiquité? Le miroir du Vatican seul, si même nous n'avions
pas le témoignage formel de saint Jérôme, devrait faire
admettre le nom de Thammuz comme une des nombreuses
formes de noms attribuées à Adonis. Les deux savants que je
viens de citer ont voulu,, par des rapprochements forcés, re-
trouver l'origine du nom deThammuzdanslalanguezende(3).
Si même il était avéré que le verset 16 du chapitre VIII des \ i-
sions d'Ézéchiel, où les hommes adorent le soleil levant, dût se
rattacher à celui où le Seigneur montre au prophète les femmes
quipleurentThammuz, cette circonstance ne prouverait rien en
faveur de l'origine zende de ce nom , puisque, comme on a vu
plus haut, l'Adonis phénicien aussi est un emblème du soleil.
D'après l'opinion de M. Eugène Burnouf, qui, à ma prière, a
bien voulu examiner l'étymologie proposée par les deux savants
allemands, il est impossible d'admettre leurs déductions.
M. Burnouf croit bien plutôt- que le mot TTOJH est d'origine
sémitique, mais que la racine primitive en est ignorée dans
l'état actuel de nos connaissances de ces idiomes (4). Je ne sui-

(1) Veber die Monatmamen einiger alter Vœlker.

(2) S. 168, folg.

(3) S. 166,folg.

(4) En Arabie on rencontre un peuple nommé ©a^ovcînvoi , Thamudeni. Steph.
Byzant. tub verbo; Diodor. Sicul. III, 44; Plin. IL N. VI, 28, 32.—Les grammairien*
ont jusqu'à ce jour vainement cherché l'étymologie du nom de Ï10J")- M. Oesenius lui-
même n'a hasardé qu'en hésitant la conjecture que pouvait être écrit pour
T1TQD > de la racine HO ! en suivant cette indication, il me semble inutile de sup-
poser aucune altération dans la manière dont !e mot ÎTQfl est transcrit : sans cher-
cher ici le vrai sens du radical Î10 / suffit de savoir que ce radical existe, et de
considérer le nom religieux rapporté parÉzéchiel comme un quadrililère qui en est
dérivé, par l'addition assez fréquente en hébreu de la lettre hécmantique ]"). L'ad-
jonction de celte lettre, il est vrai (vestige, à ce que nous croyons, de formes ver-
bales inusitées en hébreu, mais dont l'équivalent se retrouve sous les traits les plus.
 
Annotationen