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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0554

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544 xxr. lettre

vrai donc pas ici MM. Benfey et Stern dans l'exposé de leurs
raisonnements; il me suffira de faire remarquer que parmi les
variantes de la forme Thammuz, comme nom de mois, deux
hémérologues qui donnent la liste des mois de la ville d'Iïélio-
polis du Liban (Balbec) fournissent les leçons 0AMIZA ,
0AMMOYZ et 0AMA (1). Cette dernière forme est bien prèsde
celle qui se lit sur le miroir du Musée Grégorien.

En décomposant le nom de Thammuz et en prenant pour
racine radicale la seconde syllabe Muz, il serait possible
de comparer ce mot au Mot (Mojt) ou Muth (Mo-jG) phénicien,
dieu jeune, fils de Cronus, analogue par conséquent à Adonis
et, dans un autre sens, le même que ©avaroç ou Pluton (2)
(Cf. ma, Mout, mort, mourir). Or Adonis devient un véritable
Pluton, résidant dans l'hémisphère inférieur, quand il quitte
la terre pour s'unir à Proserpine. De là son identité complète
avec Â&ïiç, A^wveuç, formes si voisines de celles Àr^cov ou Ao\o-
viç. Le mot atrnç (dorien airaç) désignait le jeune garçon aimé,
Yéromène, comme on peut le prouver par une foule de passages
et surtout par la douzième Idylle de Théocrite. Ce mot, qui a
une grande affinité avec celui d'Âï^viç ou Â&f)'ç se lit au-dessus
de la tête de Mercure (Turrns) sur le beau miroir qui montre

saillants dans les seconde et cinquième formes du paradigme du verbe chez les
Arabes) , implique d'ordinaire un sens abstrait. Ainsi, Slî"Ufi) retributio de SiTl.
retribui precatio de , judicavil, etc. Mais les transitions des formes

abstraites aux formes concrètes sont, comme on sait, presque insensibles dans les
idiomes sémitiques : on peut en citer pour exemple le mot de la racine

D}~) > lequel réunit en hébreu les deux sens, l'abstrait et le concret, de même qu'en
français le mot traduction, auquel répond l'expression hébraïque. DQHD , qui dé-
signe en hébreu le mâle de l'autruche et qu'on s'accorde à dériver de DOÎ7; violenter
abstulit, doit frappe? encore plus, comme exemple d'un sens uniquement concret,
attribué à un quadrilitère de cette espèce. La seule difficulté à ce qu'on considère le
mot îlQn comme une forme grammaticale analogue est la présence dans le Q du
daguesch, qui, dans la prononciation masorétique, déjà marquée dans le grec des
LXX, indique le redoublement de cette lettre : mais le mot de ÎIQri paraît avoir
été en Judée une importation étrangère : il n'est donc pas étonnant que les Hébreux
l'aient prononcé d'une manière contraire à la véritable étymologie. (ch. l.)

(1) Voy. l'ouvrage cité S. 21 et 22.

(2) Sanchoniatb. ap. Euseb. Prœp. Evang., I, 10, et p. 10 et 36, Orell.
 
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