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Institut Archéologique <Paris> / Section Française [Hrsg.]
Nouvelles annales — 1.1836

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Witte, J. de: Lettre à M. le professeur Ed. Gerhard
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https://doi.org/10.11588/diglit.9421#0556

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546

XXI. LETTRE

lac Achérusia (1). D'un autre côté, le mot êafttÇ (2) signifie un
renard et rappelle l'étymologie des Bassarides, épithète des
Ménades en Thrace, ainsi appelées des mots pacrcccpoc, (iaccapo;
ou (3a<7crapwv, renard (?>). De cette manière, Dionysus et Posi-
don viennent s'assimiler à Adonis, l'un en sa qualité de dieu
jeune , fils de Jupiter, l'autre par l'épithète d'À&covaioç.
Dans le prophète Daniel (4), il est question d'une divinité

babylonienne nommée *7N, El Maozim (Septante Geov

Maçons ta). Peut-être ce nom au pluriel ne désigne-t-il qu'une di-
vinité double, par exemple la réunion du dieu père et du dieu
jeune. S'il en était ainsi, mais ceci n'est qu'une simple hypo-
thèse, on comparerait ce Maozim au Mot de Sanchoniathon, et
dans ce dieu à forme double, on retrouveraitle dieu jeune enlevé
et le dieu infernal qui le fait disparaître. C'est ainsi que le nom
de Thaurnns est attribué en Macédoine à Arès (5), et pourtant
c'est Arès qui fait périr Adonis-Thammuz.

Abobas était le nom d'Adonis chez les habitants de Pergé (6),
ville de Pamphylie. Ce nom peut être comparé avec celui
d'A-jvocpiç, ËTcccpo;, nom du serpent Apoph qui combat les
dieux , selon les doctrines égyptiennes. Epaphus chez les
Grecs s'assimile ordinairement au dieu jeune, à Bacchus; les
Curètes ou les Titans le font disparaître; enfin sa mère le re-
trouve àByblos(T). On peut donc considérer la fable d'Épaphus
comme une forme différente de celle du Dionysus Zagreus, mis
en pièces par les Titans, et ressuscité par Jupiter. Aêcoç, selon

(1) Hom. Clem., V, 23.
'2) Hesvch. sub verbo.

(5) He'U'h. v. Baa-aapiç et BaaaapOd ; Elym. M. V. Baaaapa et Baa<70tpt'c?£; ;
Herodot. IV, 192; Suid. u. Bàc7<rapoç.

(4) XI, 38.

(s) Hesych. v. Qa\>p.oc. Cf. Procl. ad Ptolem., p. 98; Selden, de Diis Syr.,
Syntagm. II, p. 237. Thaumas, comme on sait, est père des Harpyies. Hesiod.
Theog., 263 sqq.; Apollod. I, 2, 6; Hygin. Fab. 14. Dans Valerius Fiaecus {Argon.
IV, 428, 316) Typhon est désigné comme leur père. Ainsi Thaumas et Typhon per-
mutent comme Arès et Adonis.

(6) Etym. M. v. XSuSocç; Hesych. sub eodem verbo.

(7) Apollod. II, 1,3. Tovtov SI Hpa Sûvau Kovp-/)Twv àipxvTÎ 7roiYj<70«.
 
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