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Omont, Henri [Hrsg.]
Dessins des sculptures du Parthénon: attribués a J. Carrey et conservés a la Bibliothèque Nationale accompagnés de vues et plans d'Athènes et de l'Acropole — Paris, 1898

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https://doi.org/10.11588/diglit.4127#0013
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ATHÈNES AU XVII» SIÈCLE

archaeologischen Institutes in Athen1. Je dois à la parfaite
obligeance de M. le professeur A. Elter et de M. le profes-
seur G. Loeschcke, directeur du musée de l'université de
Bonn, de pouvoir en donner aujourd'hui une reproduction
nouvelle et à plus grande échelle.

Cette vne méridionale de l'Acropole est prise par le des-
sinateur anonyme d'un point, près du Musée, qui est sensi-
blement le même que celui où s'étaient placés les auteurs
des dessins, faits plus tard pour Nointel et d'Ortières, re-
produits à la planche XXXI. La mention en italien, inscrite
entête : « Castello di Athene comme si ritrova nelprésente
anno 1670 », ne laisse aucun doute sur sa date ; la légende,
également en italien, des principaux monuments qui y
sont figurés a été ajoutée à l'angle droit supérieur du
dessin et se lit ainsi :

A. Tempio di Pallade, nellarocca d'Atheno.

B. Tempio di Pan, sotlo la rocca.

C. Due colonne antique dove qui altre volte erano statue di
bronzo.

D. Tempio de la Gorgone.

E. Frontispitio de l'aquadotto.

F. Schola di Platone.

G. Tempio di Pallade, fuora de la citta.

II. Ponte famoso dove qui in quel lionin y sacerdote si purifi-
cavano per sacrificar.
I. Scuola de i Peripatetici in ruina.
K. lntrada de la rocca.

Sur la planche XXIX bis est reproduite une « Vue de
la ville d'Athènes », du xvif siècle, qui n'est qu'une copie,
à de très légères variantes près, de la vue d'Athènes en
1670, qui vient d'être décrite, si toutes les deux ne sont
point la copie d'un original commun. Ce dessin, qui me-
sure 235 millimètres sur 385, après avoir appartenu au
peintre Alphonse Périn, puis à son fils, M. Félix Périn,
architecte, mort en 1891, est sans doute aujourd'hui dans
une collection privée2. Je n'ai pu en examiner qu'une
lithographie, due à M. Félix Périn lui-même et dont l'un
des rares exemplaires m'a été gracieusement communiqué
par un de ses amis, M. Louis Lefort. C'est d'après cette
lithographie, à défaut de l'original, que cette vue d'Athènes
est ici reproduite. 11 est difficile de dire si les quelques
variantes et négligences dans le dessin que l'on y remarque,
en dehors de la différence que présente la façade du

1. Tome II, p. 38-48, et pi. II (réduction à 105 x 182mm). La même
planche a été reproduile dans Lie Akropolis von Athen, ...von Adolf Boetlicher
(Berlin, 1888, gr. in-8°), p. 32, et pi. II. Cf. aussi les remarques de M. Th.
Homolle, dans le Bulletin de Correspondance hellénique, 1894, p. 528 et note.

2. La mention « avant le siège de 1687 », qu'on lit au-dessous du titre, est
une addition évidemment faite sur la lithographie.

Ce dessin avait été étudié par M. Ghristos Papayannakis à l'occasion de
la vue de l'Acropole commentée par lui, en 1875, dans la Gazette archéolo-
gique, et reproduite plus loin sur la planche XXXI; voici en quels termes il
en parle :

« De ce dessin en procèdent aussi certainement, à ma connaissance, deux
autres, inégaux comme mérite et comme exactitude. Le premier est un petit
lavis, d'une exécution très adroite et très libre, qui se trouve aussi dans les
portefeuilles de Kauvel (Bibliothèque nationale, Estampes, Gb 15 6, fol. 2). Je
ne répondrais pas, du reste, que ce ne fût t'auvel lui-même qui l'eût l'ait pour
conserver un souvenir du précieux croquis qu'il finit par garder. Le second
date certainement du xvn° siècle. C'est une grande vue dessinée au crayon
noir que possédait le peintre distingué M. Alph. Périn (il esl maintenant à
son fils M. Félix Périn, architecte), et dont il fit faire, il y a quelques années,
un fac-similé lithographique. L'artiste s'y est conformé au dessin donné
dans notre planche; il s'en écarte seulement en deux choses, deux inexac-
titudes, qui montrent qu'il n'avait pas visité Athènes et qu'il copiait l'œuvre
d'aulrui. fl indique des espèces de feuilles corinthiennes aux chapiteaux des

Parthénon, sont dues à l'auteur de la lithographie ou
au dessinateur du xvne siècle.

PLANCHE XXX

Vue d'Athènes en 1674.

La vue d'Athènes reproduite sur la planche XXX a été
peinte certainement pour le marquis de Nointel, pendant
son ambassade à Constautinople et peut-être au moment
même de son passage à Athènes, dans les derniers mois
de l'année 16743. C'est un immense tableau, qui mesure
2m,60 de haut sur 5ra,20 de long, et qui est entré récem-
ment au Musée de Chartres, grâce à l'heureuse initiative
de M. Georges Duplessis, conservateur du Département des
Estampes de la Bibliothèque Nationale. Il a été depuis
l'objet d'un savant commentaire de M. Th. Homolle,
directeur de l'École d'Athènes, dans l'un des derniers vo-
lumes du Bulletin de Correspondance hellénique*; on
nous permettra de résumer brièvement sa description.

Au premier plan, Nointel est debout, de face, revêtu du
caftan, la main droite appuyée sur une canne. Dans le
groupe qui l'entoure il faut reconnaître les consuls de
France et d'Angleterre ; puis sans doute l'Italien Cornelio
Magni, le gentilhomme champenois Antoine Des Barres; un
jésuite, le P. Saulger5; un capucin, aumônier de l'ambas-
sadeur ; etc. La vue d'Athènes est prise au nord, de la pente
du Lycabette, auprès de la citerne d'Hadrien. Au centre du
tableau, sur un espace qui mesure un peu moins d'un mètre
de côté, se détachent l'Acropole et le Parthénon (avec une
toiture et le minaret), à côté duquel on distingue l'Érech-
téion et les Propylées, surmontées de la Tour franque, et
une série de maisons enserrées dans les remparts. La ville,
entourée de murailles, est étagéesur le flanc de la colline
et s'étend depuis le Théséion jusqu'à l'église de Saint-
Nicodème. Les petites maisons "blanches, avec leurs toits
rouges, forment un ensemble pittoresque, au milieu duquel
on peut reconnaître quelques mosquées, et les églises de
Saint-Nicodème, à gauche du tableau, à l'extrémité orien-
tale de la ville, près du temple de Jupiter Olympien;
Saint-Denys, sur la pente de l'Aréopage, et à côté le palais

Propylées et du Parthénon (on a eu tort de les faire disparaître dans la planche
lithographiée aux frais de M. Périn, qui aurait dû êlre la reproduction ser-
vile de l'original), comme aussi la planche de la relation du P. Babin. En
outre, ayant élargi son cadre sur la droite au delà de ce que lui donnail le
modèle qu'il suivait, il a suppléé au manque d'indications précises en inven-
tant un paysage fantastique. L'exactitude de son dessin cesse juste là où s'ar-
rête le croquis à la plume retrouvé dans les papiers de Fauvel.

« Le plus grand intérêt de celui-ci, pour les archéologues et les architectes,
réside dans une particularité de la représentation du Parthénon, qui se
reproduit exactement semblable dans celui de M. Périn. On remarquera en
effet que le toit antique du temple s'interrompt au milieu sur tout l'espace
occupé par la cella, et que sur celte ancienne ouverture est un autre loit
plus élevé et d'une autre pente, bâti postérieurement sans doute, quand on
transforma le temple en église sous Justinien... » {Gazette archéologique,
f" année, 1875, p. 28-29.)

3. Cf. plus haut, p. 4-5, au sujet de l'attribution de ce tableau au peinlre
Jacques Carrey.

4. Tome XVIII (1894), p. 508-528, et planches MI et 1II-IV Cf. aussi les
Bulletins de 1891, p. 440, et 1893, p. 615.

5. Robert Saulger, né à Paris, en 1637, envoyé dans les missions de Grèce
en 1673, mourut àNaxos, le 14 septembre 1709. On lui doit quelques ouvrages
rapportés par le P. C. Sommorvogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus
(1896, in-4»), t. VII, col. 656-658.

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