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Laurent, Marcel: Les faïences hollandaises italianisantes aux XVIIe et XVIIIe siècles
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.25881#0215
LES FAIENCES HOLLANDAISES ITALIANISANTES AUX XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES 203
composent, songeait a Anvers, au Croisic et n’osait se prononcer1). L’attriL ' n a des
manufactures de Delft est relativement ré-
cente. Henkel 2) et surtout Justus Brinkmann 3), en 19x2, 1’affirmèrent. Ils furent suivis
par Riesebieter et Sauerlandt J) sans que nulle autre preuve füt apportée, en définitive que
„le caractère sürement hollandais” des repésentations figurées dans les médaillons. Riese-
bieter les date des environs de 1650 et les range dans ce qu’il appelle le „frühes Delft”.
En vérité, il convient de refaire 1’histoire de tout ce décor dans les Pays-Bas.
II procédé, nul n’en
doute, des grotesques qui
avaient tant de vogue a
Urbino, dans la seconde moitié
du XVIe siècle. Ce qu’il faut
ajouter, c’est qu’il se popu-
larisa par des pièces importées
d’Italie dans les Pays-Bas au
XVIIme siècle. II y a trop, en
effet, de ces pièces en Belgi-
que, pour que les hasards
du commerce des antiquités
les y ait toutes apportées. Et
puis les armoiries qui les
décorent souvent en sont, je
crois, la preuve: elles indiquent
une exportation. Ces pièces
ont la bordure jaune striée de
traits bruns; toutes se caracté-
risent par la place considérable
qu’y tiennent les oiseaux, les
sirènes, les grotesques au corps
allongé, terminé par
des enroulements
v é g é t a u x.
Mais il y en a deux séries différentes. Les unes ont une vive polychromie oü le vert
joue un röle dominant, des figures allégoriques dont 1’exécution italienne ne paraït pas
douteuse y occupent le fond; le décor y reste soumis a des régies anciennes de composition:
station verticale des sirènes, disposition des motifs en compartiments et en chandeliers.
Fig. 3. Faïence italienne XVIIe siècle (Musée du Cinquantenaire)
G
3) Garnier. Dictionnaire de la céramique, art. Anvers, p. 9.
2) Kunst und Kunsthandwerk, XV (1912) p. 289, fig. 12.
3) Jahresberichte des Hamburgischen Museums f ü r Kunst und
e w e r b e, 1912, p. 57 et suiv.
4) Riesebieter, Cicerone, IX (1917), p. 342 et sv. Cf. Sauerlandt, Cicerone XV (1923)
p. 1097.
composent, songeait a Anvers, au Croisic et n’osait se prononcer1). L’attriL ' n a des
manufactures de Delft est relativement ré-
cente. Henkel 2) et surtout Justus Brinkmann 3), en 19x2, 1’affirmèrent. Ils furent suivis
par Riesebieter et Sauerlandt J) sans que nulle autre preuve füt apportée, en définitive que
„le caractère sürement hollandais” des repésentations figurées dans les médaillons. Riese-
bieter les date des environs de 1650 et les range dans ce qu’il appelle le „frühes Delft”.
En vérité, il convient de refaire 1’histoire de tout ce décor dans les Pays-Bas.
II procédé, nul n’en
doute, des grotesques qui
avaient tant de vogue a
Urbino, dans la seconde moitié
du XVIe siècle. Ce qu’il faut
ajouter, c’est qu’il se popu-
larisa par des pièces importées
d’Italie dans les Pays-Bas au
XVIIme siècle. II y a trop, en
effet, de ces pièces en Belgi-
que, pour que les hasards
du commerce des antiquités
les y ait toutes apportées. Et
puis les armoiries qui les
décorent souvent en sont, je
crois, la preuve: elles indiquent
une exportation. Ces pièces
ont la bordure jaune striée de
traits bruns; toutes se caracté-
risent par la place considérable
qu’y tiennent les oiseaux, les
sirènes, les grotesques au corps
allongé, terminé par
des enroulements
v é g é t a u x.
Mais il y en a deux séries différentes. Les unes ont une vive polychromie oü le vert
joue un röle dominant, des figures allégoriques dont 1’exécution italienne ne paraït pas
douteuse y occupent le fond; le décor y reste soumis a des régies anciennes de composition:
station verticale des sirènes, disposition des motifs en compartiments et en chandeliers.
Fig. 3. Faïence italienne XVIIe siècle (Musée du Cinquantenaire)
G
3) Garnier. Dictionnaire de la céramique, art. Anvers, p. 9.
2) Kunst und Kunsthandwerk, XV (1912) p. 289, fig. 12.
3) Jahresberichte des Hamburgischen Museums f ü r Kunst und
e w e r b e, 1912, p. 57 et suiv.
4) Riesebieter, Cicerone, IX (1917), p. 342 et sv. Cf. Sauerlandt, Cicerone XV (1923)
p. 1097.