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Koninklijke Nederlandse Oudheidkundige Bond [Hrsg.]
Oudheidkundig jaarboek — 3. Ser. 5.1925

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Laurent, Marcel: Les faïences hollandaises italianisantes aux XVIIe et XVIIIe siècles
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https://doi.org/10.11588/diglit.25881#0216

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Notre figm. i en montre un exemplaire trés caractéristique. Quelle date peut-on leur
attribuer? Elles durent abonder dans la première moitié du XVIIe siècle. J’en ai eu entre
les mains un échantillon, qui passa dans la commerce, daté de 1649.

Le second type des faïences italiennes importées au XVIIe siècle est représenté par
une cruche du Musée reproduite ci-contre (fig. 2), La forme du bec et de 1’anse révèlent bien
son origine. A 1’intérieur du col, 1’émail est lavé de bleu, trés exactement de la faqon qu’on
le fait — je 1’ai constaté -- sous des objets tardifs d’Urbino; mais la polychromie est toute
différente: le vert en a complètement, ou d’un rien s’en faut, disparu; les deux jaunes, le

brun rougeatre, le bleu, et le
manganèse y constituent toute
la palette. D’autre part, les
grotesques y sont répandus en
désordre des deux cotés d’un
chandelier médian et je note la
queue en panache des sirènes.
Ce type ressemble plus que
le premier aux plats que nous
voulons identifier.

Quoi qu’il en soit, si
cette cruche est italienne, —
chose certaine —, le plat qui suit
(fig. 3), 1’est aussi: il y apres-
que identité. Ici se voient les
armes d’Espagne ]), brochant
largement sur le décor. Que
signifient-elles, sinon que le
plat était destiné a. la clientèle
des Pays-Bas espagnols? Cela
nous ramène au XVIIe siècle,
mais je ne saurais dire la-
Fig. 4. Plat, décor jaune et bleu, (Musée du Cinquantenaire. quelle de ces deux séries de

pièces est la plus ancienne.

II est trés possible qu’elles aient été importées dans le même temps aux Pays-Bas.

La vraie question se pose maintenant. Les plats que nous voulons étudier dérivant des
précédents, sont-ils italiens, hollandais ou beiges?

Le Musée du Cinquantenaire en possède un exemplaire a rinceaux et grotesques, un
autre aux armoiries d’Espagne et guirlande de volutes (fig. 4). Malgré la différence de décor,
ils ont la même origine, car les couleurs, la paté, 1’émail sont identiques. L’émail
surtout est remarquable, non pas d’un blanc parfait (Riesebieter) mais nettement teinté de
vert et légèrement craquelé. Ils font donc partie d’un groupe particulier. Le dessin et la *)

*) Le plat est fortement restauré a eet endroit; mais les repeints ont laissé intacte une partie
de 1’écusson.

204 LES FAÏENCES HOLLANDAISES ITALIANISANTES AUX XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES
 
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