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https://doi.org/10.11588/diglit.27706#0163
TOMBEAU-TOUR N» 15
157
creuser le roc. La seconde paire des corridors latéraux est creusée à une distance de
6m,10 de la plate-forme devant l’entrée, la troisième à lm,50 du fond de la galerie.
Entre la première et la seconde paire des corridors latéraux quatre cases ont été
creusées dans la galerie principale, deux de chaque côté. Elles étaient aussi de quatre
travées chacune et arrangées de la même façon que celles dans les corridors latéraux.
La seconde, à gauche de l’entrée, ne pouvait être complètement vidée à cause de
l’écroulement de cette partie du rocher. La hauteur de chaque travée varie entre
0m,40 et 0m,50.
Entre la seconde et la troisième paire des corridors latéraux trois cases seulement
étaient aménagées, et notamment deux du côté Nord et une du côté Sud. Il est peu
probable que le fond de la galerie principale ait contenu des sépultures.
Le dégagement de l’ensemble du tombeau de la tour n° 15 nous permet d’en
tirer quelques conclusions générales, vu la date probable de l’exécution de ce tom-
beau, conservée dans le graffito. Déjà dans le volume précédent, la découverte de
l’hypogée de la tour n° 19 nous a permis de mettre en relief quelques faits importants
qui jusqu’à présent n’ont pas été signalés dans l’analyse des tombeaux palmyré-
niens9. Tout d’abord le dégagement du «tombeau — tour — hypogée» n° 15 cons-
titue un complément essentiel à notre thèse car, (abstraction faite d’un groupe de
tours dites «hellénistiques»)10, le type de la tour liée à l’hypogée présente la plus an-
cienne catégorie des tombeaux monumentaux à Palmyre. Le plan de l’hypogée de
la tour n° 15 s’accorde avec celui de l’hypogée de la tour n° 19, bien qu’il n’ait pas
été complètement achevé. La galerie principale avec six couloirs latéraux a été pro-
jetée dans les deux hypogées d’une façon analogue. L’ensemble du tombeau de la
tour n° 15 présente pourtant un aspect moins monumental que celui de la tour n°
19; ainsi donc, la galerie principale de l’hypogée est plus étroite et moins élevée, le
rez-de-chaussée de la tour, contrairement à la grande voûte décorée de caissons peints
qui ornaient la tour n° 19, se sépare en quatre éléments, tels que: la petite chambre
voûtée, le lit funéraire, la petite plate-forme devant l’entrée et l’escalier de descente.
Il semble que l’espace ait été utilisé ici avec plus de prévoyance. Chaque réduit a été
employé pour aménager les sépultures. L’escalier est plus étroit. On pourrait donc
dire que l’architecte de ce tombeau ait suivi le principe du fonctionalisme utilitaire
au lieu du principe purement esthétique. Il serait téméraire pourtant de se pronon-
cer sur les relations chronologiques concernant les deux tours. Il est possible que
les deux tours soient presque contemporaines. Le style des sculptures, trouvées
à l’intérieur de ces deux tours, présente des analogies si frappantes qu’on serait pres-
que enclin de proposer le même atelier du sculpteur qui a exécuté les portraits de ces
deux familles. Ce style offre aussi une contribution à la connaissance des sculptures
palmyréniennes, dites archaïques. En ce qui concerne les fragments de sculptures
en calcaire dur qui, à notre avis, appartenaient au décor funéraire des sépultures
9 Annales Archéologiques de Syrie XI, 1961, p. 81 et Palmyre III, p. 207.
10 E. Will, La tour funéraire à Palmyre, Syria XXVI, 1949, fasc. 1—2.
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creuser le roc. La seconde paire des corridors latéraux est creusée à une distance de
6m,10 de la plate-forme devant l’entrée, la troisième à lm,50 du fond de la galerie.
Entre la première et la seconde paire des corridors latéraux quatre cases ont été
creusées dans la galerie principale, deux de chaque côté. Elles étaient aussi de quatre
travées chacune et arrangées de la même façon que celles dans les corridors latéraux.
La seconde, à gauche de l’entrée, ne pouvait être complètement vidée à cause de
l’écroulement de cette partie du rocher. La hauteur de chaque travée varie entre
0m,40 et 0m,50.
Entre la seconde et la troisième paire des corridors latéraux trois cases seulement
étaient aménagées, et notamment deux du côté Nord et une du côté Sud. Il est peu
probable que le fond de la galerie principale ait contenu des sépultures.
Le dégagement de l’ensemble du tombeau de la tour n° 15 nous permet d’en
tirer quelques conclusions générales, vu la date probable de l’exécution de ce tom-
beau, conservée dans le graffito. Déjà dans le volume précédent, la découverte de
l’hypogée de la tour n° 19 nous a permis de mettre en relief quelques faits importants
qui jusqu’à présent n’ont pas été signalés dans l’analyse des tombeaux palmyré-
niens9. Tout d’abord le dégagement du «tombeau — tour — hypogée» n° 15 cons-
titue un complément essentiel à notre thèse car, (abstraction faite d’un groupe de
tours dites «hellénistiques»)10, le type de la tour liée à l’hypogée présente la plus an-
cienne catégorie des tombeaux monumentaux à Palmyre. Le plan de l’hypogée de
la tour n° 15 s’accorde avec celui de l’hypogée de la tour n° 19, bien qu’il n’ait pas
été complètement achevé. La galerie principale avec six couloirs latéraux a été pro-
jetée dans les deux hypogées d’une façon analogue. L’ensemble du tombeau de la
tour n° 15 présente pourtant un aspect moins monumental que celui de la tour n°
19; ainsi donc, la galerie principale de l’hypogée est plus étroite et moins élevée, le
rez-de-chaussée de la tour, contrairement à la grande voûte décorée de caissons peints
qui ornaient la tour n° 19, se sépare en quatre éléments, tels que: la petite chambre
voûtée, le lit funéraire, la petite plate-forme devant l’entrée et l’escalier de descente.
Il semble que l’espace ait été utilisé ici avec plus de prévoyance. Chaque réduit a été
employé pour aménager les sépultures. L’escalier est plus étroit. On pourrait donc
dire que l’architecte de ce tombeau ait suivi le principe du fonctionalisme utilitaire
au lieu du principe purement esthétique. Il serait téméraire pourtant de se pronon-
cer sur les relations chronologiques concernant les deux tours. Il est possible que
les deux tours soient presque contemporaines. Le style des sculptures, trouvées
à l’intérieur de ces deux tours, présente des analogies si frappantes qu’on serait pres-
que enclin de proposer le même atelier du sculpteur qui a exécuté les portraits de ces
deux familles. Ce style offre aussi une contribution à la connaissance des sculptures
palmyréniennes, dites archaïques. En ce qui concerne les fragments de sculptures
en calcaire dur qui, à notre avis, appartenaient au décor funéraire des sépultures
9 Annales Archéologiques de Syrie XI, 1961, p. 81 et Palmyre III, p. 207.
10 E. Will, La tour funéraire à Palmyre, Syria XXVI, 1949, fasc. 1—2.