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LE CHANTIER DU TEMPLE DES ENSEIGNES
superposés. Entre les feuilles de la deuxième rangée on aperçoit un petit triangle
au-dessous des crosses médianes. Les crosses sont modelées en relief. L’abaque lisse,
soigneusement modelé est orné, en haut, d’une rangée d’astragale.
Ces deux chapiteaux avec fûts de colonnes que nous avons découverts sur l’escalier
(cf. p. 160) appartiennent sans nul doute à deux bases — des quatre qui se sont conservées —
du propylée du Temple. Un de ces chapiteaux (probablement celui que nous numérotons
TE 90) a été publié à deux reprises, par Wiegand et Schlumberger2. Le troisième chapiteau
de cet ensemble a été trouvé par notre mission sur le Forum, au cours de la cinquième
campagne de fouilles3.
Schlumberger compare le chapiteau qu’il publie à ceux du portique bas du temple
de Bêl, daté de l’année 100-120, à notre avis il est analogue plutôt aux chapiteaux du
portique du temple de Baalshamin datant de l’année 130/131.
CHAPITEAUX À VOLUTES AJOURÉES
Inv. TE 249 (fig. 123). Haut. 0,89, diam. 1,00. Trouvé dans la partie Nord-Est du Temple
près de la colonnade intérieure.
Inv. TE 242 (fig. 124). Haut. 0,80, diam. 0,70. Trouvé dans la partie Nord-Est du Temple.
Les feuilles de la rangée inférieure sont beaucoup plus hautes que celles de la rangée
supérieure. Elles se touchent légèrement. Les rainures et les vides sont profonds et
creusés non seulement dans les axes des folioles. Les tiges sont assez minces. Les
calices sont très allongés en hauteur et fermés, dans leur axe s’étagent deux ou trois
vides triangulaires. Entre les crosses médianes éloignées l’une de l’autre et ajourées
on ne retrouve pas de décor floral. L’abaque uni est orné en haut d’une rangée d’oves.
Le fleuron de l’abaque est d’une grande richesse.
Ces deux chapiteaux ont une parenté frappante avec le chapiteau de la première colonne
de la colonnade intérieure, à gauche de l’entrée, conservée in situ, et font sûrement partie
du même ensemble. Dans la même rangée se trouvent encore de nos jours trois autres
colonnes avec chapiteaux, ce qui fait, avec les chapiteaux que l’on vient de décrire, le chiffre
de six, sur huit qui s’y dressaient, à en juger par le nombre des bases et la façon dont ils
étaient disposés. Deux chapiteaux de la partie Sud de la colonnade n’ont pas encore été
retrouvés.
Schlumberger compare le chapiteau de la première colonne à gauche de l’entrée aux
chapiteaux du haut portique du temple de Bêl, daté de 139-1674. Les chapiteaux que
nous avons trouvés se laissent plutôt rapprocher à ceux du Propylée du temple de Bêl,
datés de l’année 175 env. Ils montrent le même vide entre les crosses médianes et la même
forme du calathos, plus cubique que celui des chapiteaux du haut portique.
Parmi les chapiteaux trouvés en Syrie, ceux de Djerasa de l’an 162 ainsi que ceux de
Sanamein de l’an 191 affectent les mêmes formes5.
2 D. Schlumberger, Note sur le décor architectural de Palmyre, Berytus II, 1935, pl. LVI4 (daté
de 100-120 de n.è.) ; T. Wiegand, Palmyra, Berlin 1932, Textband, p. 96, fig. 114.
3 Cf. ci-dessous p. 34, fig. 28.
4 D. Schlumberger, op. cit., pl. LVL.
5 E. W e i g a n d, Baalbeck und Rom, JDAI 1914, fig. 20 et 21.
LE CHANTIER DU TEMPLE DES ENSEIGNES
superposés. Entre les feuilles de la deuxième rangée on aperçoit un petit triangle
au-dessous des crosses médianes. Les crosses sont modelées en relief. L’abaque lisse,
soigneusement modelé est orné, en haut, d’une rangée d’astragale.
Ces deux chapiteaux avec fûts de colonnes que nous avons découverts sur l’escalier
(cf. p. 160) appartiennent sans nul doute à deux bases — des quatre qui se sont conservées —
du propylée du Temple. Un de ces chapiteaux (probablement celui que nous numérotons
TE 90) a été publié à deux reprises, par Wiegand et Schlumberger2. Le troisième chapiteau
de cet ensemble a été trouvé par notre mission sur le Forum, au cours de la cinquième
campagne de fouilles3.
Schlumberger compare le chapiteau qu’il publie à ceux du portique bas du temple
de Bêl, daté de l’année 100-120, à notre avis il est analogue plutôt aux chapiteaux du
portique du temple de Baalshamin datant de l’année 130/131.
CHAPITEAUX À VOLUTES AJOURÉES
Inv. TE 249 (fig. 123). Haut. 0,89, diam. 1,00. Trouvé dans la partie Nord-Est du Temple
près de la colonnade intérieure.
Inv. TE 242 (fig. 124). Haut. 0,80, diam. 0,70. Trouvé dans la partie Nord-Est du Temple.
Les feuilles de la rangée inférieure sont beaucoup plus hautes que celles de la rangée
supérieure. Elles se touchent légèrement. Les rainures et les vides sont profonds et
creusés non seulement dans les axes des folioles. Les tiges sont assez minces. Les
calices sont très allongés en hauteur et fermés, dans leur axe s’étagent deux ou trois
vides triangulaires. Entre les crosses médianes éloignées l’une de l’autre et ajourées
on ne retrouve pas de décor floral. L’abaque uni est orné en haut d’une rangée d’oves.
Le fleuron de l’abaque est d’une grande richesse.
Ces deux chapiteaux ont une parenté frappante avec le chapiteau de la première colonne
de la colonnade intérieure, à gauche de l’entrée, conservée in situ, et font sûrement partie
du même ensemble. Dans la même rangée se trouvent encore de nos jours trois autres
colonnes avec chapiteaux, ce qui fait, avec les chapiteaux que l’on vient de décrire, le chiffre
de six, sur huit qui s’y dressaient, à en juger par le nombre des bases et la façon dont ils
étaient disposés. Deux chapiteaux de la partie Sud de la colonnade n’ont pas encore été
retrouvés.
Schlumberger compare le chapiteau de la première colonne à gauche de l’entrée aux
chapiteaux du haut portique du temple de Bêl, daté de 139-1674. Les chapiteaux que
nous avons trouvés se laissent plutôt rapprocher à ceux du Propylée du temple de Bêl,
datés de l’année 175 env. Ils montrent le même vide entre les crosses médianes et la même
forme du calathos, plus cubique que celui des chapiteaux du haut portique.
Parmi les chapiteaux trouvés en Syrie, ceux de Djerasa de l’an 162 ainsi que ceux de
Sanamein de l’an 191 affectent les mêmes formes5.
2 D. Schlumberger, Note sur le décor architectural de Palmyre, Berytus II, 1935, pl. LVI4 (daté
de 100-120 de n.è.) ; T. Wiegand, Palmyra, Berlin 1932, Textband, p. 96, fig. 114.
3 Cf. ci-dessous p. 34, fig. 28.
4 D. Schlumberger, op. cit., pl. LVL.
5 E. W e i g a n d, Baalbeck und Rom, JDAI 1914, fig. 20 et 21.