( e° )
Suidas (5), un stammbn ; Philochore, une amphore (6). Nous apprenons
d'Aristophane (7) qu'en ajoutant de petites oreilles aux casques, on pourrait en faire
des cados. Il y avait des cados d'une grandeur énorme (8) qui servaient au
même usage que les pithos (9). Selon le témoignage de Suidas (10) et d'autres
auteurs (11), les Grecs faisaient encore un usage tout particulier de ce vase
amphorique. En votant dans leurs réunions publiques, ils jetaient leur suffrage
dans un cados de bronze : les suffrages troués prononçaient la condamnation, les
suffrages non troués l'absolution *. Quelquefois cependant on n'employait qu'une
sorte de suffrages; mais il y avait alors deux cados; l'un de bronze, destiné à la
condamnation, et l'autre de bois, à l'absolution. Pour éviter de laisser tomber à
terre quelques suffrages, on mettait sur ces cadisques un couloir d'osier plus large
d'en haut et plus étroit du bas, par lequel les suffrages passaient au fond du vase (12).
Anticlide, dans un passage malheureusement mutilé (i3), nous donne quelques
renseignemens sur l'usage de ces vases. Il faut, dit-il, ériger les statues de Jupiter
Ctesios (qui donne les richesses, c'est-à-dire Pluton) de la manière suivante : prenez
un cadisque neuf et muni d'un couvercle, ornez-en les deux oreilles de laine blanche,
l'épaule droite et le front de laine couleur de safran (?), remplissez-le de tout ce
que vous trouverez et versez ensuite de l'ambroisie dedans : l'ambroisie est de Peau
pure, de l'huile et un mélange de toute sorte de fruits.
XIV. HYPA1NTLEION (YIIANTAEION). Pl. VTI, 14.
L'hypantleion est un vase dont le nom seul annonce l'usage : il servait à puiser
des liquides. Hesychius (1) nous apprend qu'il était de bronze et qu'il ressemblait
au cados.
XV. DEINOS, MANES, PSYKTER (AEIN02, MANH2, WYKTHP). Pl. I, i5.
Dans la Médée de Stratis (1), la tête de Créon est comparée à un deinos renversé. Il
porte ce nom (2) ainsi que celui de mânes (3), à cause de son énorme dimension.
Les habitans de Cyrène appelaient deinos le vase à laver les pieds (4). Le scoliaste
d'Aristophane (5) l'explique par un leôes, chaudron, dans lequel on jetait les restes
du vin, dans le jeu du cottabos (6). D'après quelques auteurs (7) le deinos n'était
que l'ancien psycter, vase destiné à rafraîchir les liquides.
XVI. PSYKTER (WYKTHP). Pl. IV, 16.
Quoique le deinos nous paraisse avoir été le véritable psycter, nous devons
cependant y ajouter une autre forme de vase à laquelle un passage remarquable
(8) Sur un bas-relief bachique (Millin lxii , 239) de la * Voyez l'absolution d'Oreste par le suffrage de Minerve
Villa Albani (Zoega bassir. II, 77) on voit un pareil vase porté (Winckelm. Mon. ined. i5i; Millin Gall. clxxi, 624).
en procession.
Suidas (5), un stammbn ; Philochore, une amphore (6). Nous apprenons
d'Aristophane (7) qu'en ajoutant de petites oreilles aux casques, on pourrait en faire
des cados. Il y avait des cados d'une grandeur énorme (8) qui servaient au
même usage que les pithos (9). Selon le témoignage de Suidas (10) et d'autres
auteurs (11), les Grecs faisaient encore un usage tout particulier de ce vase
amphorique. En votant dans leurs réunions publiques, ils jetaient leur suffrage
dans un cados de bronze : les suffrages troués prononçaient la condamnation, les
suffrages non troués l'absolution *. Quelquefois cependant on n'employait qu'une
sorte de suffrages; mais il y avait alors deux cados; l'un de bronze, destiné à la
condamnation, et l'autre de bois, à l'absolution. Pour éviter de laisser tomber à
terre quelques suffrages, on mettait sur ces cadisques un couloir d'osier plus large
d'en haut et plus étroit du bas, par lequel les suffrages passaient au fond du vase (12).
Anticlide, dans un passage malheureusement mutilé (i3), nous donne quelques
renseignemens sur l'usage de ces vases. Il faut, dit-il, ériger les statues de Jupiter
Ctesios (qui donne les richesses, c'est-à-dire Pluton) de la manière suivante : prenez
un cadisque neuf et muni d'un couvercle, ornez-en les deux oreilles de laine blanche,
l'épaule droite et le front de laine couleur de safran (?), remplissez-le de tout ce
que vous trouverez et versez ensuite de l'ambroisie dedans : l'ambroisie est de Peau
pure, de l'huile et un mélange de toute sorte de fruits.
XIV. HYPA1NTLEION (YIIANTAEION). Pl. VTI, 14.
L'hypantleion est un vase dont le nom seul annonce l'usage : il servait à puiser
des liquides. Hesychius (1) nous apprend qu'il était de bronze et qu'il ressemblait
au cados.
XV. DEINOS, MANES, PSYKTER (AEIN02, MANH2, WYKTHP). Pl. I, i5.
Dans la Médée de Stratis (1), la tête de Créon est comparée à un deinos renversé. Il
porte ce nom (2) ainsi que celui de mânes (3), à cause de son énorme dimension.
Les habitans de Cyrène appelaient deinos le vase à laver les pieds (4). Le scoliaste
d'Aristophane (5) l'explique par un leôes, chaudron, dans lequel on jetait les restes
du vin, dans le jeu du cottabos (6). D'après quelques auteurs (7) le deinos n'était
que l'ancien psycter, vase destiné à rafraîchir les liquides.
XVI. PSYKTER (WYKTHP). Pl. IV, 16.
Quoique le deinos nous paraisse avoir été le véritable psycter, nous devons
cependant y ajouter une autre forme de vase à laquelle un passage remarquable
(8) Sur un bas-relief bachique (Millin lxii , 239) de la * Voyez l'absolution d'Oreste par le suffrage de Minerve
Villa Albani (Zoega bassir. II, 77) on voit un pareil vase porté (Winckelm. Mon. ined. i5i; Millin Gall. clxxi, 624).
en procession.