Voyage
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les sièvres intermittentes et la dyssente-
rie. Quelquefois, on emploie pour les gué-
rir des recettes de bonnes femmes, plus sou-
vent, on abandonne la nature à elle-même.
On m’a parlé de la petite vérole, comme
saisant de temps-en-temps de grands rava-
ges dans le Ludàmar; mais, durant ma
captivité, je n’ai pas appris qu’elle s’y soit
montrée. Cependant, j’ai su par le docteur
Laidley, qu’elle règne dans quelques tri-
bus maures, d’où elle passe, au midi, dans
le pays des Nègres, je tiens encore de lui
que l’inoculation est en usage chez les
Nègres de la Gambie.
Quoique dans le Ludamar, les droits
civils soient comptés pour peu de chose,
il faut bien, pour l’exemple, que les cri-
mes y soient punis de temps-en-temps.
La justice criminelle, autant que j’ai pu.
l’observer y est expéditive. Le coupable
était conduit en présence d’Ali, qui pro-
nonçoit à sa fantaisie, et de sa seule au-
torité. J’ai lieu de croire néanmoins, que
les peines capitales ne s’insligent jamais,
ou que très-rarement, si ce n’est à l’é-
gard des Nègres.
La principale richesse des Maures con-
siste dans leurs nombreux troupeaux. Mais
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les sièvres intermittentes et la dyssente-
rie. Quelquefois, on emploie pour les gué-
rir des recettes de bonnes femmes, plus sou-
vent, on abandonne la nature à elle-même.
On m’a parlé de la petite vérole, comme
saisant de temps-en-temps de grands rava-
ges dans le Ludàmar; mais, durant ma
captivité, je n’ai pas appris qu’elle s’y soit
montrée. Cependant, j’ai su par le docteur
Laidley, qu’elle règne dans quelques tri-
bus maures, d’où elle passe, au midi, dans
le pays des Nègres, je tiens encore de lui
que l’inoculation est en usage chez les
Nègres de la Gambie.
Quoique dans le Ludamar, les droits
civils soient comptés pour peu de chose,
il faut bien, pour l’exemple, que les cri-
mes y soient punis de temps-en-temps.
La justice criminelle, autant que j’ai pu.
l’observer y est expéditive. Le coupable
était conduit en présence d’Ali, qui pro-
nonçoit à sa fantaisie, et de sa seule au-
torité. J’ai lieu de croire néanmoins, que
les peines capitales ne s’insligent jamais,
ou que très-rarement, si ce n’est à l’é-
gard des Nègres.
La principale richesse des Maures con-
siste dans leurs nombreux troupeaux. Mais