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leurs chevaux, dont la vitesse les sert si
bien dans leurs courses déprédatrices sur
le territoire des Nègres. Us les sont man-
ger trois à quatre fois par jour, et le soir,
ils leur donnent une grande quantité de
lait, que ces animaux paroissent goûter
singulièrement.
5 avril. Un enfant qui étoit ma-
lade depuis quelque-temps, mourut dans
une tente à côté de ma cabane. La mère
et les parens commencèrent aussitôt les
hurlenlens funèbres , et plusieurs femmes
vinrent pour assister à ce lugubre concert.
Je n’eus pas la facilité de voir l’enterre-
ment. Cette cérémonie se fait, la plupart
du temps, à la nuit fermée, et presque
toujours dans le voisinage delà tente. Sur
le lieu de la sépulture, ou plante un ar-
brisseau dont un étranger n’oseroit arra-
cher, ni même toucher une feuille: tant
çes peuples ont de respect pour les morts !
7 avril. Vers les quatre heures du
soir, il s’éleva un tourbillon si furieux,
qu’il emporta trois tentes, et renversa
un des murs de ma cabane. Ces tour-
billons viennent du Grand Désert. Ils
sont très-communs dans cette saison. J’en
ai vu cinq à six en même-temps. Ils