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Gravures sur métal.
sion du maître qui se signe du monogramme suivant _
qui, bien qu'il se soit formé d'après Schongauer, n'est qu'un V W
artiste de peu d'importance.
Celui qui orna le plus ses différentes éditions de gravures sur
métal fut, sans contredit, Jean Reinbard, surnommé Grieninger, de Stras-
bourg. Ces gravures sont presque toutes d'un style qui appartient à
la fin du XVe. siècle et paraissent avoir été exécutées par le même
artiste. Peut-être était ce Grieninger lui-même qui, selon l'habitude des
anciens imprimeurs, pouvait être graveur en même tems ou bien encore
avait-il à sa disposition un artiste, formé à l'école de Schongauer, qui
travaillait pour'lui seul. Son édition latine du Térence, publiée en
1496 et la traduction allemande qu'il fit paraître en 1499 sont toutes
deux ornées de gravures sur métal. Il en est de même de son édi-
tion „Quinti Horatii Flacci Venusini poetae lirici opéra etc." dans la-
quelle l'imprimeur se signe ,,Jobannes Reinhard cognomento Gruenin-
ger 1498", et pour celle de ,,Boetius de pbilosopbico consolatu sive de
consolatione philosophie. Argentini 150!" fol. Les gravures sur métal
intercalées dans le texte, de grand et de petit format, sont riches d'in-
vention, traitées avec beaucoup de vie et l'exécution, avec peu dé tailles
d'ombre, dénote un artiste assez expérimenté dans la partie technique de
l'art, vers la fin du XVe. siècle. Mais un des ouvrages les plus riches en gra-
vures sur métal (il en contient 196) est celle du Virgile de Grieninger,
,,Publii Virgilij Maronis opéra" avec la signature, ,,ïmpressum regia
in civitate Àrgcn. ordinatione eliminatione ac relectione Sebastiani
Brant: operaque et impensa non mediocri magistri Johannis Grienin-
ger, anno millesimo quingentesimo secundo, quinla Calendas Septembres
die." 75) Deux des gravures portent, sur une tablette, les chiffres V et
VIII qui peuvent avoir rapport au nombre des gravures d'un même
graveur sur métal. Dans le livre ,,de copia et hortulo" on trouve une
seule fois les initiales de l'artiste sur une planche qui représente un
jeune homme assis à une table en plein air et qui tient élevé un bocal
clans la main. Sur l'arbre, derrière lui, pend une tablette sur laquelle
se voient inscrits les deux lettres G. A. Selon Brulliot (Dict, II. N. 317)
on trouverait encore ces mêmes initiales sur cinq gravures sur bois
(ou sur métal) dans le livre de Thomas Murner: ,,Die Geuchmat zu
straff aller wybischen Mànner", publié h Bâle en 1519 par Adam
Pétri.
75) Voyez Panzer VI. p. 27 No. 12.
Gravures sur métal.
sion du maître qui se signe du monogramme suivant _
qui, bien qu'il se soit formé d'après Schongauer, n'est qu'un V W
artiste de peu d'importance.
Celui qui orna le plus ses différentes éditions de gravures sur
métal fut, sans contredit, Jean Reinbard, surnommé Grieninger, de Stras-
bourg. Ces gravures sont presque toutes d'un style qui appartient à
la fin du XVe. siècle et paraissent avoir été exécutées par le même
artiste. Peut-être était ce Grieninger lui-même qui, selon l'habitude des
anciens imprimeurs, pouvait être graveur en même tems ou bien encore
avait-il à sa disposition un artiste, formé à l'école de Schongauer, qui
travaillait pour'lui seul. Son édition latine du Térence, publiée en
1496 et la traduction allemande qu'il fit paraître en 1499 sont toutes
deux ornées de gravures sur métal. Il en est de même de son édi-
tion „Quinti Horatii Flacci Venusini poetae lirici opéra etc." dans la-
quelle l'imprimeur se signe ,,Jobannes Reinhard cognomento Gruenin-
ger 1498", et pour celle de ,,Boetius de pbilosopbico consolatu sive de
consolatione philosophie. Argentini 150!" fol. Les gravures sur métal
intercalées dans le texte, de grand et de petit format, sont riches d'in-
vention, traitées avec beaucoup de vie et l'exécution, avec peu dé tailles
d'ombre, dénote un artiste assez expérimenté dans la partie technique de
l'art, vers la fin du XVe. siècle. Mais un des ouvrages les plus riches en gra-
vures sur métal (il en contient 196) est celle du Virgile de Grieninger,
,,Publii Virgilij Maronis opéra" avec la signature, ,,ïmpressum regia
in civitate Àrgcn. ordinatione eliminatione ac relectione Sebastiani
Brant: operaque et impensa non mediocri magistri Johannis Grienin-
ger, anno millesimo quingentesimo secundo, quinla Calendas Septembres
die." 75) Deux des gravures portent, sur une tablette, les chiffres V et
VIII qui peuvent avoir rapport au nombre des gravures d'un même
graveur sur métal. Dans le livre ,,de copia et hortulo" on trouve une
seule fois les initiales de l'artiste sur une planche qui représente un
jeune homme assis à une table en plein air et qui tient élevé un bocal
clans la main. Sur l'arbre, derrière lui, pend une tablette sur laquelle
se voient inscrits les deux lettres G. A. Selon Brulliot (Dict, II. N. 317)
on trouverait encore ces mêmes initiales sur cinq gravures sur bois
(ou sur métal) dans le livre de Thomas Murner: ,,Die Geuchmat zu
straff aller wybischen Mànner", publié h Bâle en 1519 par Adam
Pétri.
75) Voyez Panzer VI. p. 27 No. 12.