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Passavant, Johann David
Le peintre-graveur: contenant l'histoire de la gravure sur bois, sur métal et au burin jusque vers la fin du XVI. siècle ; l'histoire du nielle avec complément de la partie descriptive de l'essai sur les nielles de Duchesne ainé... (Band 1) — Leipsic

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https://doi.org/10.11588/diglit.23492#0277
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Jean Goujon, Geoflroi Dumouslier el Joseph Boillol. 255

gravés au burin ou sur bois pour l'illustration de ses livres sur la
perspective, la portraiture ou mieux les proportions du corps humain,
mais il s'essaya lui-même à l'eau forte et nous avons de lui une estampe
en ce genre représentant la mise au tombeau. Il s'y montre dessina-
teur achevé et élégant. Nous savons également que son contemporain,
le célèbre architecte et sculpteur Jean Goujon de Paris, a été aussi
graveur sur bois et, comme nous l'avons déjà observé, a lui-même
exécuté sur bois une partie des dessins pour le Vitruve, traduit par
Jean Martin.

Deux peintres français qui se formèrent à Fontainebleau sous la
direction du Primatice, de Nicolo dell' Abbate et du Rosso ont, à
l'exemple de leurs condisciples italiens et néerlandais, exécuté des eaux
fortes dans le style large de leur école. Geoffroi Dumoustier à
l'émulation d'Antonio Fantuzzi a gravé à l'eau forte plusieurs pièces dont
une porte la date de 1543, l'autre celle de 1547. Bartsch en décrit
quatre, sans pourtant connaître le maître qu'il plaça parmi les ano-
nymes de l'école de Fontainebleau. Ce sont les Nos. 8. 9. 31 et 100
de son Catalogue et auxquels Robert Dumesnil, qui ignorait encore
l'existence d'une Adoration des bergers et d'une Déposition de
croix, en ajoute dix-huit.

Les gravures à l'eau forte de Joseph Boillot, de Langres, pour
son ouvrage, publié en 1591, sur les Hermès et pour celui sur les
machines de guerre, qui parut en 1598, quoique de dates posté-
rieures, révèlent encore les tendances de la même école.1G0)

160) Avant et pendant la période où florissaient les artistes de l'école de Fon-
tainebleau qui finirent par tomber dans le maniérisme le plus désagréable possible,
vivaient à Paris les peintres jusqu'ici fort peu connus, Jean Clou et, de 1485 à
1545, et François Clou et, surnommé Janet, de 1510 à 15S0. ïls exécutèrent
le plus souvent des portraits en petit, avec un vif sentiment de la nature et d'un
style simple et élégant. Ils furent suivis dans cette voie par les peintres et dessi-
nateurs de portraits afci crayon, si nombreux, des familles Dumouslier, Quesnel
et autres qui tous, et nous devons le regretter, n'ont pas cru devoir eux-mêmes
nous laisser quelques essais dans la gravure au burin ou à l'eau forte qui eussent
pu servir à faire connaître leurs productions d'une manière plus avantageuse qu'elles
ne l'ont été par des graveurs médiocres. Une composition de Janet d'un beau
dessin et d'une composition mouvementée a été probablement gravée par Gaultier.
Cette estampe nous montre trois enfans nus qui s'agacent et dont celui du milieu
porte sur la tête une toque ornée de plumes. Dans le fond d'architecture on lit,
à gauche, sur une tablette: Jenet in vent or et adroite: LeBlon excudebat.
A la gauche du bas: avec privilège du Roy. H. 8 p. 4 1. L. 11 p. 8 1.

Nous trouvons encore, dans le Catalogue de Sternberg, une pièce satyrique
 
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