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Passavant, Johann David
Le peintre-graveur: contenant l'histoire de la gravure sur bois, sur métal et au burin jusque vers la fin du XVI. siècle ; l'histoire du nielle avec complément de la partie descriptive de l'essai sur les nielles de Duchesne ainé... (Band 1) — Leipsic

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https://doi.org/10.11588/diglit.23492#0279
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Graveurs français du XVIe. siècle.

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Plusieurs graveurs de l'école française, et notamment de celle de
Lyon n'ont pour la plupart gravé que des petites pièces, mais d'un
burin fin et délicat. En thèse générale ils se montrent néanmoins
faibles de dessin et ne prennent comme artistes qu'un rang assez sub-
ordonné. Nous devons cependant reconnaître un certain talent à Jean
Gourmont qui, élevé à la noblesse, s'établit ensuite avec son frère
François à Paris ou ils se firent éditeurs d'estampes; il signait or-
dinairement ses propres ouvrages ou Tjj£. Un maître encore plus
délicat que Gourmont dans le maniement du burin est celui au mono-
gramme que l'on croit avec beaucoup de vraisemblance être l'ex-
cellent peintre de portraits Claude Corneille (Je Lyon, si estimé de
son tems et qui vivait vers le milieu du XVIe. siècle. Après ceux-ci
vint Pierre Woeriot de Lorraine qui dans sa trentième année prit le
nom de De Bonzey et qui, après avoir visité Rome, s'établit à Lyon,
où il exécuta plusieurs gravures au burin et quelques-unes sur bois.

Ensuite parait É tien ne Del au ne ou Delaulne qui signait
ordinairement ses estampes de son prénom Stephan. On le croit
natif d'Orléans, mais nous savons seulement, avec certitude, qu'il naquit
en 1518, comme on le rélève d'une inscription sur une de ses gra-
vures, représentant Adam et Eve dans des niches, et qui est de la
teneur suivante:

Joanni fil. inv. Stephanus pat. (pater) an no Do.
a et. sua3 60 foeliciter sculpsit 1578.
Il a gravfc, en 1569, plusieurs morceaux d'après les maîtres
italiens de Fontainebleau, beaucoup d'eslampes d'après Raphaël et
encore plus d'après les dessins de son fils Jean en compagnie duquel
il passa la plus grande partie de sa vie à Strasbourg, ville dans la-
quelle selon toute probabilité il mourut. Il forma sa manière princi-
palement d'après celle des petits maîtres allemands sans pourtant at-
teindre l'excellence des meilleurs d'entre eux.

A ce groupe de graveurs appartient encore un artiste de peu
d'importance, le maître aux initiales ITB accompagnées d'un rébus,
comme il s'est signé sur une estampe représentant l'intérieur d'un
temple avec des figures. Bartsch décrit cette pièce parmi celles des
maîtres allemands dans le vol. IX. p. 150, de son ouvrage, et Robert
Dumesnil ne semble pas en avoir connu la provenance, mais la com-
position et la manière de graver sont entièrement françaises.

Léonhard Galter de Mayence, nommé également Gaultier,
appartient aussi à l'école française, puisqu'il vint à Paris encore très-

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