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Passavant, Johann David
Le peintre-graveur: contenant l'histoire de la gravure sur bois, sur métal et au burin jusque vers la fin du XVI. siècle ; l'histoire du nielle avec complément de la partie descriptive de l'essai sur les nielles de Duchesne ainé... (Band 1) — Leipsic

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https://doi.org/10.11588/diglit.23492#0280
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Graveurs français du XVIe. siècle.

jeune. Ses estampes, exécutées d'un burin très-fin, ne sont point sans
mérite quand elles sont faites d'après de bons modèles, autrement elles
montrent beaucoup de sécheresse et de raideur. Jacques Perisin
semble également avoir été Allemand de naissance, mais établi en
France et il a souvent exécuté ses gravures en société avec J. Tortorel.
À celles-ci appartient la série qui représente les scènes d'émeutes
qui eurent lieu en France après la mort de Henri Iï, pendant les an-
nées de 1559 à 1570, et par laquelle ils ont éternisé les épisodes
de cruauté de la guerre des Huguenots pendant cette époque d'une
triste célébrité.

Si nous passons sous silence quelques-uns des graveurs moins
importans qui vécurent à Paris sous le règne de Henri III, comme
Jean Chartier d'Orléans, Jacques Patin et autres, nous ferons
cependant mention du peintre et dessinateur au crayon Marc Duval
du Mans, surnommé aussi Bertin, dont l'estampe contenant les por-
traits des trois Coligny mérite une attention particulière. Etienne
Pérac appartient aux peintres-architectes qui ont aussi gravé au burin.
Il alla très-jeune à Rome, y étudia les monuments de l'antiquité dont
il grava plusieurs101) en même tems qu'un plan de Rome, en 1574,
d'après les données du savant Fulvio Orsini (Fulvius Ursinus).

Il ressort assez clairement de ces remarques que, durant le XVIe.
siècle, l'art de la gravure au burin en France ne tient qu'un rang fort
subordonné à celui où il était parvenu à la même époque en Allemagne
et en Italie. La période la plus brillante de l'art ne commence pour ce
pays que dans le XVIIe. siècle, surtout pendant le règne de Louis XIV,
et la gravure a su s'y maintenir jusqu'à nos jours au plus haut point
de perfection et d'éclat. Mais nous ne pouvons nous occuper spécia-
lement de cette période qui est en dehors des limites de notre ouvrage.

161) La première édition de ces gravures est intitulée: I vestigi dell' antichità
di Roma ritratti in perspectiva etc. (Roma) 1575. Parle prima (in-folio en largeur
avec 40 planches). Des éditions postérieures parurent en 1621 et 1653.
 
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