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Passavant, Johann David
Le peintre-graveur: contenant l'histoire de la gravure sur bois, sur métal et au burin jusque vers la fin du XVI. siècle ; l'histoire du nielle avec complément de la partie descriptive de l'essai sur les nielles de Duchesne ainé... (Band 1) — Leipsic

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https://doi.org/10.11588/diglit.23492#0388
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366 Supplément. Le Parmesan.

servit du moyen qui était le plus approprié à son style, la pointe pour
l'eau forte, qu'il conduisit avec une grande finesse et presque en se
jouant. Il eut en ce genre des imitateurs de beaucoup' de talent, parmi
lesquels on compte Andréa Schiavone (né en 1522 et mort à
Venise en 1582) et qui fut le plus distingué de cette école. D'après
un document découvert à Venise, portant la date de 1563 ~00) et dans
lequel cet artiste est nommé arbitre, avec plusieurs autres, sous le nom
de „D. Andréas Sclabonus dictas Médola", il résulte qu'une ancienne
opinion qui faisait de Schiavone et de Meldola une seule et même
personne se trouve confirmée. Dans son œuvre gravée il y a cette
différence que les pièces qui chez un éditeur portent la désignation
de A. Schiavone sont toutes des gravures à l'eau forte, tandis que
ses travaux à la pointe sèche et au burin portent le monogramme M.

On avait admis jusqu'ici l'opinion que le Parmesan a été le pre-
mier qui ait introduit en Italie l'art de la gravure à l'eau forte. Mais
déjà Marc Antoine s'en était servi pour plusieurs de ses petites pièces
(au nombre de 30), comme Bartsch l'avait déjà remarqué à propos de
la gravure de ,,l'homme au violon et le vieux pâtre" (No. 435)
et comme nous avons eu occasion de l'observer nous-même clans plu-
sieurs autres. Mr. Ernest Harzen, dans sa dissertation récente: „Sur
l'invention de la gravure à l'eau forte" 20'), a attiré de nouveau l'atten-
tion sur ce fait, en remarquant que Marc Antoine a pu être conduit
à ce procédé après avoir vu les gravures à l'eau forte sur fer d'Albert
Durer, qui portent toutes les dates de 1515 ou de 1516, et ajoute à
ce sujet que le maitre de Nuremberg était connu pour avoir envoyé
à cette époque quelques-unes de ses œuvres à Raphaël. C'est une
chose remarquable toutefois que plusieurs de ces pièces de Marc An-
toine reflètent absolument la manière des petits maîtres allemands,
comme, par exemple, la femme du Satyre (No. 284) d'après la gra-
vure du maître même (No. 248), et la femme aux deux éponges
(No. 373), tandis que celles du vieillard et l'homme à l'ancre
(No. 367) et du jeune berger et le vieux (No. 431), ne sont pas
seulement de l'invention et dans la manière de Marc Antoine, mais
portent même son monogramme. Serait-il à présumer que Marc An-
toine eut été instruit par quelque maitre allemand dans les détails de

200) Deutsches Kunslblatt, 1853. p. 327, où Mr. Harzen rapport en entier le
texte de ce document.

201) Voyez ,,Archives de Naumann" V. p. 119.
 
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