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Passavant, Johann David
Le peintre-graveur: contenant l'histoire de la gravure sur bois, sur métal et au burin jusque vers la fin du XVI. siècle ; l'histoire du nielle avec complément de la partie descriptive de l'essai sur les nielles de Duchesne ainé... (Band 1) — Leipsic

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https://doi.org/10.11588/diglit.23492#0391
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Sur l'invention de la gravure à l'eau forte.

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Une pendule à cadre, d'acier, de Maximilien I., qui se conserve
dans la Collection Ambrasienne de Vienne 205) et qui est ornée de jolies
arabesques et d'une prière à la reine du ciel, gravée à l'eau forte au-
tour du cadre, parait être d'une date encore plus ancienne. À en
juger d'après l'ordre de la Toison et par l'écusson à l'aigle simple,
Mr. Harzen est d'opinion que ce travail a dû être exécuté de 1486

Nous avons considéré jusqu'ici les rapports que pouvait avoir la
gravure à l'eau forte avec les travaux d'armurier, il nous reste à cher-
cher l'époque vers laquelle cet art a été employé à la reproduction
sur papier des dessins d'artistes. Nous croyons devoir considérer
comme les plus anciens échantillons que nous ayons en ce genre les
8 pièces du vieux maître néerlandais au monogramme suivant, »v/a

représentant divers sujets militaires, qui sont gravées à l'eau ~r
forte et souvent d'une manière gracieuse et légère. Bartsch les décrit
sous les Nos. 24—31, mais sans avoir remarqué que c'étaient des pièces
à l'eau forte. Nous avons déjà fait mention de l'estampe satyrique de
Wenceslas d'Olmuetz qui porte pour titre: ROMA CAPUT MUNDÏ, et
qui est datée de 1496. m) Nous ne connaissons point d'autres gra-
vures en ce genre qui datent du XVe. siècle, mais il ressort de ce que
nous avons dit que cet art était pratiqué dans les Pays-Bas et en Alle-
magne avant la fin de ce siècle.

Cependant Mr. Harzen mentionne encore deux portraits à l'eau
forte, de l'école italienne, et qui représentent, en demi-ligure, le célèbre
capitaine Gonzalve de Cordoue. Il les attribue à Giovan Antonio da
Brescia dont les travaux tombent entre les années 1490 et 1530. Ces
pièces, dans le Musée Britannique, ne portent pas la signature de ce
maître et comme la manière ne nous parait pas être celle de Giovan
Antonio da Brescia, nous ne pouvons nous ranger à l'opinion qui les lui
attribue., Mr. Harzen admet lui-même qu'elles ne représentent point
le portrait de Gonzalve de Cordoue, mais bien celui du joyeux con-
seiller de Maximilien I., Conz von der Bosen, comme le remarque
Bartsch à propos du même portrait gravé à l'eau forte par D. Hopfer et
qui pourrait être l'original des gravures italiennes ou une copie d'après
celles-ci. Il est donc très-douteux que l'on puisse donner à ces tra-

205) E. v. Sacken, „Bie k. k. Ambraser Sanvmlung." Wien 1855. I. p. 103.

206) On connail trois exemplaires de cette pièce; au Musée Britannique, à
Dresde et dans la bibliothèque de la ville de Francfort s. M.

à 1493.

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