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https://doi.org/10.11588/diglit.23496#0189
Donato Bramante d'Urbino.
177
peut douter qu'il n'ait connu Mantègne et que voyant ses gravures il
n'ait cherché à l'imiter dans cette branche de l'art en s'appropriant
autant qu'il était en lui la manière du maître de Padoue.
On attribue encore au Bramante deux autres gravures, l'une repré-
sentant des édifices avec l'inscription BRAMANT! ARCH1TECTI OPVS
et l'autre représentant le sacre de David où l'on a introduit le petit
temple rond du Bramante dans le cloître de San Pietro in Montorio
de Rome, mais il sont toutes deux d'une taille trop peu spirituelle
pour souffrir la comparaison avec la pièce que nous allons décrire :
1. Edifice somptueux avec plusieurs figures. C'est la
vue intérieure d'une riche construction dans le style ancien de l'archi-
tecture romaine et dont une partie, à droite, est en ruines. A gauche,
sur le devant d'une niche et sur un support en manière de candélabre,
on voit une croix et sur Ja base de cet ornement l'inscription.
BRAMANTY
S. FÈCIT
IN. MLO
M..
L'abbréviation MLO doit se lire Mediolano; quant à la date, le reste
du millésime après M se trouve effacé dans l'exemplaire du Musée bri-
tannique; à tout événement, la gravure doit avoir été exécutée avant
1500, puisqu'en 1499 Bramante avait quitté Milan pour Rome où on
lui avait confié les travaux de l'église de St. Pierre. Peut-être fau-
drait-il lire MXD. Dans la niche se trouve une statue presqu'entière-
ment cachée par le candélabre et dont on ne peut deviner le sujet et,
devant, on voit trois hommes en conversation, tandis que d'autres sont
occupés à lire. A gauche, un religieux s'entretient avec un jeune
homme et plus loin, vers le milieu de l'estampe, un homme barbu,
vu de dos, est agenouillé devant le crucifix. A gauche, on voit plu-
sieurs cavaliers et gens de pied et parmi ceux-ci, auprès d'un pilastre
à moitié brisé, deux jeunes lansquenets à taille très-svelte, dont l'un,
vu de face, s'appuie au pilastre et l'autre, vu de dos, tient une lance.
La partie supérieure de l'édifice et les caissons des voûtes sont riche-
ment ornés; dans une lunette, entre deux Centaures, se voit une
niche circulaire avec un buste colossal et dans les coins, au-dessus
dans une des salles de cet édifice des Philosophes, clair obscur en vert vers
l'an 1486 et selon Lomazzo (Tempio délia Pittura, Milan 1590) ces philosophes
seraient Pietro Suola il Vecchio, Giorgio Moro da Ficino et Beltramo et sur les
portes les anciens philosophes Heraclite et Démocrite.
V. 12
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peut douter qu'il n'ait connu Mantègne et que voyant ses gravures il
n'ait cherché à l'imiter dans cette branche de l'art en s'appropriant
autant qu'il était en lui la manière du maître de Padoue.
On attribue encore au Bramante deux autres gravures, l'une repré-
sentant des édifices avec l'inscription BRAMANT! ARCH1TECTI OPVS
et l'autre représentant le sacre de David où l'on a introduit le petit
temple rond du Bramante dans le cloître de San Pietro in Montorio
de Rome, mais il sont toutes deux d'une taille trop peu spirituelle
pour souffrir la comparaison avec la pièce que nous allons décrire :
1. Edifice somptueux avec plusieurs figures. C'est la
vue intérieure d'une riche construction dans le style ancien de l'archi-
tecture romaine et dont une partie, à droite, est en ruines. A gauche,
sur le devant d'une niche et sur un support en manière de candélabre,
on voit une croix et sur Ja base de cet ornement l'inscription.
BRAMANTY
S. FÈCIT
IN. MLO
M..
L'abbréviation MLO doit se lire Mediolano; quant à la date, le reste
du millésime après M se trouve effacé dans l'exemplaire du Musée bri-
tannique; à tout événement, la gravure doit avoir été exécutée avant
1500, puisqu'en 1499 Bramante avait quitté Milan pour Rome où on
lui avait confié les travaux de l'église de St. Pierre. Peut-être fau-
drait-il lire MXD. Dans la niche se trouve une statue presqu'entière-
ment cachée par le candélabre et dont on ne peut deviner le sujet et,
devant, on voit trois hommes en conversation, tandis que d'autres sont
occupés à lire. A gauche, un religieux s'entretient avec un jeune
homme et plus loin, vers le milieu de l'estampe, un homme barbu,
vu de dos, est agenouillé devant le crucifix. A gauche, on voit plu-
sieurs cavaliers et gens de pied et parmi ceux-ci, auprès d'un pilastre
à moitié brisé, deux jeunes lansquenets à taille très-svelte, dont l'un,
vu de face, s'appuie au pilastre et l'autre, vu de dos, tient une lance.
La partie supérieure de l'édifice et les caissons des voûtes sont riche-
ment ornés; dans une lunette, entre deux Centaures, se voit une
niche circulaire avec un buste colossal et dans les coins, au-dessus
dans une des salles de cet édifice des Philosophes, clair obscur en vert vers
l'an 1486 et selon Lomazzo (Tempio délia Pittura, Milan 1590) ces philosophes
seraient Pietro Suola il Vecchio, Giorgio Moro da Ficino et Beltramo et sur les
portes les anciens philosophes Heraclite et Démocrite.
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